Voici un des fautifs :



sympa comme présentation ...celui-ci est le premier, T2 sur le schéma, c'est le "Tesla" :



voici son condo de secondaire :




C'est un V.Alter, ITAX. Joli marquage ... Ils sont tous marqués "Série C" sauf celui du primaire du Tesla, marqué "Série A".
Pourquoi la résistance des enroulements est-elle énorme ? J'ai donc déposé le papier déco, pour atteindre les enroulements. Et là, je me suis rendu compte que la coupure ne pouvait pas venir de la bobine elle-même : la qualité du fil sous soie l'a préservé. Non, le problème ne peut venir que des connexions. Et là, j'ai vu : le fil est simplement dénudé puis pincé dans un oeillet serré par un écrou ! Il ne faut pas chercher plus loin...
J'ai donc, nettoyé le fil, rallongé et soudé sur une cosse; j'ai fait ça pour les 4 fils et le Tesla a été réparé : la résistance primaire est de 36 ohm celle du secondaire 49 ohm, valeurs tout à fait normales.

Il suffit maintenant que le procédé est validé, de refaire la même chose pour les 3 autres transfos FI; j'ai fait quelques photos de l'opération.
Les 3 transfos enlevés, le châssis est vide :



les voici, avec leur condo secondaire de 270pF (celui de droite, est accompagné du condo de détection de 150pF) :



le papier déco retiré, on voit bien les enroulements dans 4 gorges :



première chose à faire, enlever les écrous :



puis couper le fil au ras de l'oeillet (qu'on peut conserver) :



tirer délicatement le fil, attention, fragile !



bien enlever l'émail au cutter :



faire une épissure avec un fil souple étamé :



poser une cosse à souder sur la vis :



serrer l'écrou :



passer le fil prolongateur dans l'oeil :



tirer modérément le fil pour le faire repasser dans les fentes des gorges :



le souder à la cosse :



et enfin, couper le fil en trop :



refaire la même chose pour la connexion du même enroulement et vérifier la résistance :



près de 50 ohm, ça marche ! (c'est un secondaire)

Voilà, les 4 transfos FI sont réparés. Ne pas oublier de recoller le papier déco ...
Encore une fois, la preuve est faite que tout est réparable dans ces anciens postes.

Rien de particulier... ce genre de transfo est de fabrication ultra classique; celui-ci est de la marque "Le Matériel Electrique", son rapport est 1:3.




Sauf que pour le déposer j'ai dû déposer également le condensateur variable car celui-ci est juste au-dessus et une vis est inaccessible.



Le démontage est simple: les capots sont boulonnés :



Une fois les tôles enlevées :



, j'ai commencé par débobiner le secondaire (qui est sur le primaire, heureusement pour moi) en essayant de récupérer le fil et surtout en comptant les tours !
Malheureusement, le fil a cassé plusieurs fois, preuve qu'il était en mauvais état, tant pis, mais j'ai continué de débobiner en comptant les tours.
J'en ai trouvé 9000. Le fil étant du 1/10, il suffit de rebobiner à l'identique. A noter que la coupure était à à peine 100 tours du début, sur la première couche, à 10 mm du bord : une trace de vert de gris et deux spires contigües étaient coupées. C'est toujours comme ça, difficile de trouver une explication à ce genre de chose...une inclusion d'une particule oxydante ? une trace de sueur que le bobineur a déposé en posant don doigt ? Toujours est-il que 80 ans plus tard, le résultat est là : l'agent oxydant à coupé le cuivre !

Après rebobinage, j'ai mesuré la résistance : 1700 ohm (le primaire fait 460 ohm).
J'ai vérifié aussi le rapport avec un générateur à 800Hz : impeccable, c'est bien 1:3.
Sa bande passante est 10Hz-18kHz environ, avec une résonance assez marquée à 11,6kHz (surtension de 6 environ)
J'ai profité qu'un des CV était déposé pour le mesurer... au minimum :



et au maximum :



Sachant que la capacimètre indique environ 30 pF lorsque son entrée est en l'air (capacité parasite), les CV sont donc des 600pF.

Lors de l'état des lieux, j'avais remarqué qu'un des rhéostats présentait des mauvais contacts, le mieux est de les vérifier tous, d'autant que si je veux nettoyer la face avant, tout devra être déposé de celle-ci
Une fois la vis de retenue du doigt enlevée, le bouton s'en va vers l'avant, découvrant l'écrou qui fixe le corps sur la face avant; il suffit de le dévisser et toutes les pièces sont démontées:



La remise en état consiste à bien poncer la pièce intermédiaire de contact et de finir sa surface en la polissant à la laine d'acier :




Il est bon de passer aussi un coup de papier de verre sur la bobine, au niveau de la tranche, en contact avec la pièce intermédiaire.
Il est inutile de nettoyer le doigt, sur ce genre de rhéostat, il ne participe pas au contact; par contre, la rondelle centrale doit être bien polie, remarquez l'inscription de la valeur.
De même, le cadran peut rester tel quel, en tous cas, surtout ne pas le gratter, les inscriptions s'en iraient!



Pour tester chacun des rhéostats, il faut soit le remonter temporairement sur la face avant, soit interposer une grosse rondelle épaisse (5 à 7 mm) entre l'écrou et le corps, puis de mesurer la résistance entre les bornes, en faisant tourner le bouton. La résistance ne doit pas présenter d'à-coups et avoir une variation continue.

Il y a donc un rhéostat de 6 ohms, l'autre de 60 ohms; le potentiomètre fait 600 ohms.