Démontage et inspection du chassis
C'est l'heure de vérité, je vais démonter cet engin.
Démontage du chassis
La face avant est solidaire du chassis principale via les 2 jacks qui sont de part et d'autre.
Pour enlever le chassis, il suffit de dévisser 3 vis au fond, près des borniers de connexions. Elles sont au dessus de 3 tasseaux.
Ensuite, on enlève la barre en bois horizontale au dessus de la face avant puis on lève le chassis qui s'extrait sans problème en faisant glisser la face avant dans les rainures.
la boite vide
la plaque ouvragée du HP qui est amovible elle aussi
une petite vue sur la sérigraphie du couvercle
Voici le HP. Genre écouteur téléphonique suivi d'une trompe. La trompe est en acier au début, la suite du pavillon est en bois.
Vue de près du moteur du HP
Vue d'un bobinage d'accord. Superbe...
Comme on le voit ici, le bobinage est judicieusement placé. Il est connecté sur le CV et la lampe d'amplication est juste derrière. C'est simple et terriblement efficace.
Voila donc le poste démonté. Concernant la caisse, un bon nettoyage du vernis s'imposera. Une petite plaque en bois sera à recollé mais elle n'a pas été abimée. Et il faudra aussi recoller un des tasseaux de fixation du chassis car il est fendu. Trois fois rien donc.
Jetons maintenant un oeil sur le chassis et effectuons les premières vérifications de base.
Inspection du chassis
Ce qu'il y a de bien avec ce genre de poste, c'est leur simplicité
- Le premier bobinage d'accord permet de faire la liaison entre l'antenne et la première lampe d'amplification.
- Le deuxième bobinage accordé fait la liaison entre la plaque de la première lampe et la grille de la deuxième
- Le troisième bobinage accordé fait la liaison entre la deuxième lampe et la troisième lampe qui s'occupe de la détection
- Ensuite nous avons un transformateur de liaison entre la détectrice et la préamplificatrice BF (quatrième lampe)
- Puis un autre transformateur entre la préamplificatrice BF et la finale (cinquième et dernière lampe)
- Le HP à pavillon est en série entre la HT et la plaque de la dernière lampe, donc il n'y a pas de transformateurs.
- Pour le volume et la sensibilité, le règlage se fait par 2 rhéostats
- Un interrupteur marche/arrêt coupe l'alimentation BT des filaments.
- Un interrupteur marche/arrêt coupe l'alimentation BT des filaments.
- pour le reste nous avons le couple condensateur/résistance de détection et 2 condensateurs de découplage et 2 filtrage. C'est tout. Je mettrai le schéma plus loin mais il est ultra-simple.
Le couple résistance de détection / condensateur. Il y a du avoir un problème car une résistance récente a été mis en parallèle, je pense que la résistance ne fait plus contact à l'intérieur ou qu'elle a pris une valeur farfelue. Ce n'est pas le dernier propriétaire qui s'en est occupé, le poste était déja comme ca quand il l'avait acheté
Vu d'un CV avec son bobinage
Vu du chassis démonté.
Vu du dessous. On remarque bien les 2 transformateurs de liaison BF.
un transformateur vu de près
le couple de réhostat pour règler la sensibilité et le volume. Un sert pour la partie HF, l'autre pour la BF. Entre les deux se trouve l'interrupteur marche/arrêt
L'interrupteur. C'est une tirette. En tirant le bouton en laiton de la facade, on met en contact les 2 lamelles qui ferme le circuit basse tension des filaments. A l'arrêt, seul la BT est coupée comme sur beaucoup de poste batterie. D'ailleurs c'est déja bien, car beaucoup de poste de cet époque n'avait ême pas d'interrupteur marche/arrêt.
Un support vu du dessous. les lampes sont à baionnette. En fait, les 01A peuvent en général se monter soit dans des supports américains 4 broches standard, soit sur ce type de support à baionnette. La lampe a un petit ergot sur le coté permettant de verouiller la lampe si le support utilisé est à baionnette.
Tous les supports coté chassis ont été annotés par le monteur apparemment. Ce qui me fait dire que ce poste à surement été acheté en kit car en montage industriel on ne prendrait pas le temps de faire ca à moins d'être vraiment pointilleux. Autre possibilité, un réparateur est passé par la et a fait du repèrage sous le chassis. En tout cas, le montage est vraiment très propre, les soudures sont impeccables.
Je vais faire quelques tests.
D'abord le HP avec un ohmètre. Dés que je branche le multimètre, j'entends des petit bruit dans le HP, c'est bon signe il n'est donc pas coupé. Le multimètre indique 1000 ohms ce qui me parait correct comme valeur.
Test des lampes. Elles ont l'air en bonne santé, sauf une qui ne s'allume pas.
Je test le filament en question à l'ohmètre et cela varie entre 200 et 300K. Avec de la chance j'ai un mauvais contact dans le culot. Je décide donc de dessouder le culot et de l'enlever. Puis je branche des pinces sur chaque fil pour tester la lampe.
Elle s'allume. Bonne nouvelle.
La lampe tire sur le lampemètre. Elle est donc sauvée apparemment
Pour être sûr de leur vraie valeur, je vais devoir faire un modification sur mon lampemètre. En effet, celui-ci est construit sur le schéma du metrix 310. Tout allait bien pour les lampes à chauffage indirect mais pour les lampes à chauffage direct, une précaution doit être prise qui concerne la mise en phase du transformateur qui se charge de l'alimentation filament.
Pas de chance, je l'ai bien entendu branché à l'envers, ce qui fait que la tension filament est ajoutée à la polar (j'invente rien, c'est l'ami Pierrot qui me l'a dit :-) ), donc en fait, quand je mets -4,5V de polarisation, j'ai en fait -4,5V + 5V = 0,5V de polarisation. Et c'est bien le cas, j'obtenais une intensité anodique de 8mA alors que cette lampe donne environ 3mA sous 100V.
Malgré les indications erronées, j'en conclu cela dit que 3 lampes sont surement très bonnes et 2 un peu faiblardes, je devrais peut-être faire des ersatz nous verrons cela plus tard.
Autre chose à vérifier tant que je suis sous le chassis, les 2 transformateurs de liaisons BF.
Le premier est OK, malheureusement le deuxième a le primaire coupé quelque part.
Il va falloir enlever les rivets pour extraire le bobiange. Ce qui est dommage, c'est que le primaire est sous le secondaire. Donc je ne vois que 2 solutions.
1) tout enlever et tout rebobiner, ce qui revient à dire que je fiche en l'air le bobinage d'origine.
2) faire une bidouille ( c'est l'option que j'ai choisi bien entendu). Je vais démonter le primaire par l'intérieur. Ca devrait être possible, car le bobinage n'a pas de joues sur le coté et la séparation est nette entre primaire et secondaire, on voit nettement les 2 portions de bobinages.
Je compte donc enlever le primaire, rebobiner un primaire à part, et essayer de le re-glisser à l'intérieur. J'essayerai de limiter les isolants, voir de ne pas en mettre du tout. L'erreur qui était commise souvent à l'époque était celle du choix du papier isolant. Souvent il était de mauvaise qualité et contenait de l'acide en faible quantité qui rongeait les fils avec la présence de HT si l'émail était attaquée à un endroit. A la limite, pour des tensions faibles comme ca (90V) mieux vaut ne pas isoler à moins que le fil soit vraiment de mauvaise qualité.
Voila. Je vais doute faire ce bricolage, nous verrons ce que ca donne. A mon avis ca va marcher et même si je n'ai pas exactement la bonne valeur de résistance, on est pas à 10% prêt. Comme je ne compte pas mettre d'isolant, je devrais pouvoir réintroduire mon primaire à l'intérieur.
Réparation du chassis et tests...