Le schéma

Relevé du schéma

Voilà l'opération la plus fastidieuse mais la plus efficace pour la suite. Savoir relever un schéma est indispensable, de plus, en faisant cet effort, on gagne un temps fou plus tard lors des essais.

Dans le cas présent, Nicolas m'avait fourni le schéma d'Oscar 51. Cependant, un rapide examen montre que ce schéma ne correspond pas : sur le schéma, le chassis récepteur ne comporte que 6 tubes, il en manque 5. Par contre, le schéma du chassis principal pourrait correspondre. Pour s'en assurer, il faudra relever aussi cette partie.

Ma méthode de relevé est assez simple: il faut bien sûr connaitre les fonctions principales d'un TV, ça aide, et je procède par étape. Sur des feuilles A4, je ne mets que 2 ou 3 tubes, pas plus. Ces feuilles, je les assemble à la fin quand tout est relevé, ça donne un schéma pas forcément rectangulaire, de grandes dimensions (celui-ci tient sur 5 feuilles pour le chassis récepteur et sur 4 feuilles pour le chassis principal)

Alors, je commence par l'alim HT, puis j'attaque par l'entrée antenne (donc le récepteur). L'expérience et éventuellement d'autres schémas facilitent le relevé. Par exemple, au départ, je ne savais pas si ce récepteur était à amplification directe ou à changement de fréquence. Lors du relevé du schéma autour de la 2° EF42 (L2), je tombe sur un oscillateur: conclusion, j'ai affaire à un changement de fréquence.

Ensuite, je continue le relevé par l'ampli FI image, jusqu'à la détection et l'amplification vidéo.

Puis, je retourne vers l'ampli FI son, la détection et la préamp BF. Arrivé à ce stade, j'ai déjà le schéma complet du chassis récepteur. Au fur et à mesure du relevé, je fais aussi un schéma d'implantation avec les repères des composants (indispensable ensuite pour les essais et les réglages éventuels)

Pour ce chassis récepteur, j'ai mis environ 2 heures pour relevé le schéma au brouillon.

Le relevé du schéma du chassis principal a été plus facile, d'abord parce qu'il y a moins de tubes, mais aussi parce que le schéma Oscar 51 est presque conforme. Il ya quelques différences, par exemple, la commande se trouvant sur le chassis, qui n'existe pas sur Oscar 51, c'est le réglage de linéarité verticale. De même, la concentration semble être câblée en parallèle sur la HT alors que sur OScar 51, elle était en série.

Lors du relevé du schéma du chassis principal, j'ai pu constater qu'il y avait des choses qui n'allaient pas :

• il manque un condo de filtrage sur une des HT

• il manque un élément entre une connexion du déviateur horizontal et la sortie correspondante sur le transfo lignes (peut-être un réglage de largeur ou de cadrage ?)

Lorsque tout est relevé et surtout compris (c'est-à-dire qu'il faut pouvoir justifier tous les composants, et ne pas laisser de zones d'ombre), on peut passer à la mise au propre du schéma, sachant qu'il est fort possible qu'il y ait des modifications lors des essais (ne serait-ce que le passage en 625 lignes)

Personnellement, je préfère saisir le schéma sur ordinateur : celà permet facilement les modif, et surtout, celà produit de beaux schémas. A ce stade, j'ai un schéma de l'état des lieux. Ce sera le schéma de base.

Changement systématique de composants

Je ne suis pas un partisan du changement systématique de TOUS les composants. Je préfère ne changer que le minimum, quite à voir de la fumée pendant les premiers essais. L'intérêt est toujours d'essayer de comprendre ce qui se passe. Par contre, il est indispensable de changer certains composants avant les essais.

En fait, il faut changer les composants qui peuvent présenter un réel danger : j'ai nommé les condensateurs chimiques. De par leur construction, si jamais ils s'échauffent, ils se transforment en mini-bombes: c'est d'ailleurs pour ça que maintenant ces condos ont leur enveloppe prédécoupée pour faire soupape.

Sur Oscar, j'ai donc changé tous les condos chimiques de l'alim, surtout qu'on a un doubleur de Schenkel sur le 130V: on n'a pas droit à l'erreur. J'ai décidé par contre de conserver les jolis redresseurs sélénium qui de toutes façons, sont indestructibles.

Pour changer les condos, se pose un problème: celui de remettre des nouveaux, comment les fixer ? J'ai résolu ce problème en conservant l'embase des vieux condos, en soudant 2 fils sur les nouveaux, en faisant passer ces fils dans le trou de l'embase et en collant le condo sur l'embase. Au préalable, j'avais enlevé le plastique de marquage, ce qui donne un résultat somme toute pas trop moche (à part le diamètre plus petit).

L'intérêt est surtout qu'on peut alors fixer les nouveaux condos aux mêmes emplacements que ceux d'origine.

De plus, plus besoin des rondelles isolantes et celles à souder pour les condos isolés de la masse !

Les autres composants qui doivent être changés sont les condos au goudron: ceux-là sont maintenant complètement fuyards. Un condo comme ça en liaison grille d'une pentode de sortie et c'est le courant de grille assuré. Un condo comme ça en découplage de HT et c'est l'explosion !

Bref, pas de pitié pour ces goudrons.

Il y a aussi les petits chimiques de découplage de cathodes ou de polarisation. Ceux-là sont souvent encore bons, mais pour combien de temps ??

J'ai changé aussi la résistance de polarisation fixe dans le retour du moins: elle me semblait avoir chauffé, et l'isolant partait en poussière.




On pourrait évidemment mesurer toutes les résistances et changer les mauvaises, mais je préfère le faire au fur et à mesure des essais.

On profite de cette phase pour mesurer les résistances des enroulements des transfos et des selfs. Chance: sur Oscar, tous les enroulements sont intacts !

Premiers essais