Yeux magiques





Etudes de circuits de remplacement



Présentation de ce projet

Cela fait déjà quelque temps que je me suis posé la question du remplacement des indicateurs d'accord qui sont souvent bien fatigués...
Bien que les récepteurs sur lesquels on en trouve ne m'intéressent pas beaucoup, l'étude de circuits pour les remplacer me passionne.

Cet article va rassembler toutes les maquettes que j'ai faites, pas forcément par ordre chronologique, un peu en vrac en fait. J'espère que vous trouverez dans ces lignes matière à bricoler ...



1. Un oeil avec un afficheur fluo (VFD)

On trouve sur EB des composants marrants comme tout pour bricoler.. voici un indicateur fluorescent 16 segments, qui permettait d'afficher des caractères alphanumériques; il provient d'un stock de matériel russe :


voici sa datasheet :


L'idée est d'allumer plus ou moins de segments selon la tension de CAG du récepteur. J'ai choisi de n'allumer que les segments centraux (les 8 formant un astérisque), en commençant par celui du bas. Voici le schéma du circuit de remplacement :


Voici le module câblé sur du circuit pastillé; le tube est monté vertical, la plaque du haut supporte le tripleur de tension :


Un tripleur de tension est nécessaire pour obtenir à partir du 6,3V de chauffage la tension de 25V d'anodes et de grille de l'afficheur.
Notez que c'est la seule tension nécessaire. Le circuit consomme 120 mA environ.

La résistance R18 permet de régler la gamme :
- R=0 Vcag max = -5 V
- R=680 Vcag max = -10 V
- R=1,5k Vcag max = -16 V
- R=1,8k Vcag max = -25 V



2. Un oeil avec un indicateur à néon

Ce tube allongé présente une lueur longiforme dont la longueur est fonction de l'intensité dans le tube. Il a deux électrodes, une anode et une cathode.


En gros, la longueur maxi est de 10 cm, et il faut environ 12 mA pour l'atteindre. Ce n'est pas tout à fait linéaire, mais peut importe.
On doit pouvoir utiliser ce néon tel quel dans l'alim écran d'une lampe FI, mais le mieux est de le commander par une triode; voici le schéma :


Pour celui-ci il faut donc le 6,3V de chauffage et le +HT (250V).



Essais

Pour essayer ces 2 yeux, j'ai choisi ce bel appareil :


pur produit fin des années 50, avec un bouzille-disques en haut. Je passe sur son schéma, aucun intérêt. C'est forcément un super-hét, circuit vraiment standard. J'ai du le remettre en état pour essayer mes yeux ...
- condos de filtrage
- résistances et condos divers ayant varié

J'ai donc installé les 2 maquettes près de l'indicateur d'origine (qui n'est pas trop usé pour une fois ...) :



-entouré en bleu, l'indicateur d'origine un 6AF7
-entouré en violet, l'indicateur à afficheur fluo
-entouré en vert, l'indicateur à néon.

Voici les 3 allumés, poste en fonctionnement:
(cliquez sur l'image pour voir une vidéo)


Ces deux circuits fonctionnent bien, du moins sur ce récepteur.



Un bar-graph

Il existe des petits tubes fluorescents russes qui contiennent 7 pastilles alignées :


Ces tubes sont tous petits, leur diamètre est de 7 mm environ, leur longueur de moins de 8 cm (sans les fils)
Ils comportent un filament et 7 anodes :


On peut dans une certaine mesure, les utiliser pour faire un indicateur genre bar-graph, soit pour visualiser un niveau sonore, soit une tension de CAG, ou toute autre tension.
Pour cela un circuit électronique de commande est nécessaire, surtout si on part de simplement le 6,3V de chauffage d'un poste de radio. Voici le schéma :


A gauche, un tripleur de tension permet d'obtenir une tension de l'ordre de -20V par rapport à la masse, mais aussi la tension de chauffage du tube VFD.
Un ampli OP monté en suiveur permet d'adapter l'impédance élevée de la source de tension d'entrée à la résistance d'entrée faible de l'échelle de diodes.
Les 6 diodes forment donc une échelle de tension et commutent les unes après les autres, commandant en même temps les transistors qui font illuminer les anodes du tube.
Voici les tensions relevées lorsqu'on applique en entrée une tension de -4V :


Dans ce cas, il n'y a que 3 transistors saturés, et donc que 3 pastilles allumées.

Si ce petit montage vous intéresse, voici le typon , le schéma d' implantation et la nomenclature

La résistance R15 permet de régler la sensibilité de l'échelle lumineuse. Par exemple, pour R15 = 1200 ohm, la sensibilité est de l'ordre de -12V pleine échelle.

Le circuit est relativement petit :



Pour des raisons d'encombrement, au lieu de souder le tube sur le circuit, on peut le déporter par un câble de liaison.
Voici sans flash, le tube partiellement illuminé :



à suivre ....