Récepteur danois 3 lampes secteur continu



Présentation - Schéma - Etat des lieux




1. Présentation du récepteur

Voici un récepteur danois dont le look m'a plu tout de suite :



Vu de l'avant et de l'arrière. Les lampes sont absentes, dommage (cliquez pour agrandir les photos)



Indications à l'arrière : c'est bien un "secteur continu"

Au départ, j'ai cru que "GODKENDT" était la marque. Ce mot peut être traduit par "accepté, bienvenu, approuvé"
L'étiquette de droite voudrait donc indiquer que cet appareil a été approuvé par une administration et qu'il peut être connecté sur le secteur. Dans ce cas, le D entouré pourrait être le logo de l'administration vérificatrice.
Ce qui veut dire que la marque de ce poste est inconnue !



Les douilles arrière (cliquez pour agrandir la photo)



Et les commandes se situent uniquement sur le côté droit



2. Schéma

Avant de relever le schéma, j'ai noté sur les photos suivantes quelques repères :

Les connexions arrière et la place des lampes (que j'ai appelées "L" alors que j'ai utilisé "V" dans le schéma ...



Repérage des 3 boutons de commandes

Ensuite, il faut déposer le châssis de la caisse :

Le panneau arrière enlevé, on découvre l'intérieur : le HP est un dynamique à excitation (cliquez pour agrandir la photo)



Il faut enlever les boutons




2 vis à bois retiennent le support de CV1, S3/S4 et K1 sur le c$oté




2 autres vis à bois retiennent le châssis à la caisse



Lorsque ces 4 vis sont enlevées, le châssis pivote vers l'arrière ...(cliquez pour agrandir la photo)



... et on peut alors dégager les axes des 3 commandes des trous de la caisse (cliquez pour agrandir la photo)




Le HP tient à l'aide de 4 vis à bois




Le châssis complet sorti de la caisse (cliquez pour agrandir les photos)



J'aime bien les récepteurs alimentés par le secteur continu car ils réservent toujours des surprises du point de vue du schéma.
En effet, quand les lampes sont à chauffage direct, on ne peut pas se contenter simplement de mettre les filaments en série, il faut aussi gérer les polarisations de grille et les tensions anodiques.

Et sur ce récepteur, la complication se situe au niveau des résistances de puissance, bobinées sur amiante et qui comportent pas mal de connexions !
J'ai donc relevé le schéma, mais je vais le présenter différemment qu'à l'habitude, en séparant les fonctions "nobles" (syntonisation, détection, amplification) des fonctions d'alimentation (chauffage, polarisation, anodes).

Voici déjà le schéma de principe concernant les fonctions "radio" :


V1 est la détectrice à réaction, V2 une pramplificatrice BF et V3 l'amplificatrice de puissance.
Rien de bien compliqué dans ce schéma. Remarquez toutefois que derrière les indications "-P1, -P2, +A, ..." se cache quelques complications ...

Par rapport à la photo des 3 boutons, on a :

- A = CV1 (accord)
- B = S3 (réaction)
- C = K1 (gamme/PU)

Voici maintenant la chaine de chauffage, qui sert aussi à créer les différentes tensions de polarisation et d'anodes :


On remarque que les filaments des 3 lampes ne se suivent pas immédiatement mais sont séparés par des résistances.
Le filament de V3 n'est d'ailleurs pas dans la même chaine que les 2 autres, ce qui semble normal si la lampe V3 est du type "B4xx" (100-150mA) alors que V1 et V2 sont plutôt du type "A4xx" (60-70mA)
D'ailleurs, il se pose déjà une question importante : quelle est l'intensité de chacune des lampes, autrement dit, quels types de lampes y avait-il à l'origine. En effet, une B406 consomme 100mA alors qu'une B409 en consomme 150 !
Heureusement, les valeurs des résistances bobinées sont indiquées sur celles-ci. Il suffit alors d'appliquer la loi d'ohm pour lever l'ambiguïté.
D'autre part, sur l'ampoule de cadran, il est écrit "6V 0,15A". Comme cette ampoule est dans le circuit général, qui comprend le filament de V3, cela veut dire que le courant de chauffage de V3 est de 0,15A. V3 devait donc être une B409.
Pour les 2 autres lampes, la différence entre 60 et 70 mA n'est pas critique, mais si on suppose que c'est 70 mA, les tensions s'étagent de la manière suivante :


On trouve un total légèrement supérieur à 220V, ce qui est logique car la tolérance des valeurs de résistances doit être considérée. Après tout, entre 220V et 227V, cela ne fait que 3% d'erreur !

On peut donc prendre ces valeurs comme point de départ, je verrai plus tard lors des essais à les corriger si nécessaire.
Voici, pour chacune des 3 lampes, un schéma sur lequel j'ai indiqué les tensions de grille et d'anode, par rapport à la broche "-" du filament :

V1 (détectrice) : la tension anodique est normale pour une détectrice. R4 permet d'ajuster la polarisation, donc le point de repos de la lampe, surtout si on change de fonction radio/PU



V2 (préamplificatrice BF) : son anode est alimentée en 150V, sa grille est polarisée par -1,4V



V3 (puissance BF) : son anode est alimentée en 180V, sa grille est polarisée par -12V, ce qui est normal pour une triode de puissance

Le commutateur K1 a 2 fonctions : choix de la gamme de réception sur 5 de ses 6 positions, la 6° étant la fonction PU
J'ai fait 2 schémas pour y voir plus clair :

K1 sur la position "PU"

Sur cette position, la bobine S3 est déconnectée, la grille de V1 est alors polarisée au travers de la cellule phonographique par la tension "-P1", en triode amplificatrice BF.
Bien entendu CV1 n'a aucune action, mais il est tout de même préférable de ne pas brancher d'antenne !



K1 sur les 5 positions radio

Dans ce cas, S3 est en service, la lampe est polarisée aussi par la tension "-P1", mais au travers de S3, accordée par CV1.
La lampe est donc amplificatrice HF, syntonisée par S3/CV1. Il ne faut pas brancher de phono sur l'entrée PU sous peine de superposer les 2 signaux !
Selon la position de K1, le nombre de spires de S3 n'est pas le même, permettant ainsi la réception de 5 gammes d'ondes différentes

Voilà, le schéma est relevé, analysé et ... logique. Voyons maintenant les dégâts ...



3. Etat des lieux

Globalement, ce poste est en bon état. La remise en route consiste à vérifier et remplacer quelques composants, il est vrai qu'il n'y en a pas tant que ça.
Il manque les 3 lampes et j'ai remarqué lors du relevé du schéma quelques problèmes, comme un fil coupé sur une résistance bobinée, des traces d'oxydation sur 2 condensateurs et la bobine S4 qui est débobinée (et S3 est sur le point de l'être aussi)
Voici donc ce que j'ai à faire :

- vérifier / remplacer les résistances et condensateurs
- vérifier / réparer les résistances bobinées de puissance
- réparer S4 et consolider S3
- vérifier le HP, son transfo d'adaptation et la self de champ
- faire des ersatz de lampes (ou en trouver des authentiques)
- vérifier / nettoyer / réparer la caisse

Voici quelques photos supplémentaires afin de découvrir le travail à effectuer :

la bobine mobile de réaction, S3, est bien débobinée ...



... la bobine fixe, S4, est en meilleur état, mais on voit bien que les spires se baladent aussi !



Les 3 barreaux d'amiante qui supportent les résistances du diviseur sont à vérifier. A droite, C8 à vérifier aussi (cliquez pour agrandir la photo)



le CV et l'ampoule de cadran



Les 4 fils qui relient le HP s'effilochent : à changer ! (cliquez pour agrandir la photo)



Les composants sont le châssis sont peu nombreux, mais sont à vérifier et/ou à changer également (cliquez pour agrandir la photo)





A suivre : réparations