Mire électronique Metrix modèle 260



Essais : Oscillateur, synchro lignes et barres verticales



9. Vérification de l'étage L3

Cet étage est l'oscillateur pilote à la fréquence lignes. Celle-ci est choisie par K1 entre 15625 et 20475 Hz :



Pour tester cet étage il suffit de visualiser la tension sur la grille de la lampe. Lors de l'essai, je me suis aperçu que la tension +B2 était toujours instable et que la fréquence était :
- 12400Hz sur la position 625 lignes
- 15000Hz sur la position 819 lignes,
ce qui n'est pas assez. Même en retouchant les ajustables, pas moyen d'obtenir les bonnes valeurs. D'ailleurs la tension continue présente sur la grille n'est que de -2,5V, preuve que l'oscillation n'est pas normale.

J'ai donc décidé d'expertiser le transfo T1. Je le démonte :



et voici les morceaux :



et là, je constate quelque chose de bizarre : les fils sont connectés ainsi :



Les connections de grille et d'anode sont très proches, juste séparées par un isolant je suppose... ce n'est pas comme ça qu'on doit connecter, mais plutôt ainsi :



De cette manière, les extrémités des bobinages sont reliés à des tensions constantes (la masse et +B2) et forment écran entre les connections de grille et anode, diminuant ainsi la capacité répartie.
Pour preuve, j'ai fait deux mesures de résonance de la bobine de grille suivant le câblage adopté :



pour les deux câblages, la self est identique quasiment (80 mH) ce qui est logique, mais la capacité répartie est totalement différente : de 400 à 1000 pF !
Je remonte le transfo après avoir soudé des fils souples collés pour ne pas risquer de couper le fil sous soie :




Je rétablis donc le câblage normal et là, pendant quelques secondes, j'ai vu une belle sinusoïde, puis plus rien : la tension +B2 est tombé à 22V !!!

Après un diagnostic rapide qui a consisté à débrocher les lampes consommant le +B2, je me suis aperçu que la surintensité provenait du transfo...il est maintenant en CC !
Je redémonte le transfo et je le débobine...820 tours au secondaire (grille) et voici ce que je découvre :



Il y a eu des arcs électriques entre les 2 enroulements ! Autrement dit, ce transfo était presque HS, et le fait d'inverser le câblage a provoqué un champ électrique local plus intense qui a fini de le détruire ... tant mieux, après tout !
Il n'y a plus qu'à le réparer... j'ai débobiné le primaire : 243 tours. Et rebobiné l'ensemble en fil émaillé (nu), avec un bon isolant entre les 2 enroulements. Une fois le transfo remonté, je l'ai câblé provisoirement sur la platine :



et j'ai fait des mesures ... voici la tension de grille, position 819 lignes :



la fréquence est maintenant correcte ! Et sur 625 lignes :



Idem, tout va bien !

Voici les tensions continues relevées sur cet étage, une fois le transfo t1 réparé :



La tension de grille est de l'ordre de -40V, ce qui est tout à fait normal.
Je peux passer à la suite.



10. Vérification de l'étage monostable L7

Voici son schéma :



Le point A est la grille de l'oscillateur (signaux précédents). Les tensions continues mesurées me semblent normales. Je relève les signaux de sortie; au point B:


(en 625 lignes)


(en 819 lignes)
On a bien des impulsions de largeur 12µs (en 625) et 9µs (en 819), dont la période est de 64µs ou 49µs (625 ou 819 lignes). Notez l'amplitude de ces impulsions : 100V pratiquement !
Au point C, les impulsions sont plus petites (60V environ), et leur largeur a été augmentée par la présence de C28 :




Voilà, les étages qui génèrent les impulsions de synchronisation lignes sont ok, passons aux autres étages...



11. Etage niveau synchro ligne

Voici cet étage :



L5b est montée grille à la masse, on entre les impulsions précédentes sur sa cathode. Autrement dit, il n'y a que les lancées négatives qui débloquent la lampe. L3 est une diode de clamping, pour que les impulsions de sortie soient à lancées négatives.
Notez les tensions que j'ai mesurées, elles me paraissent tout à fait normales : sur l'anode, on retrouve quasiment +B1 puisque la lampe n'est conductrice que très peu de temps. De même, la tension sur la diode est très faible.
Voici, à une autre échelle de temps, les impulsions en C (en haut) et en D (en bas) :




On devine, en voyant ces 2 signaux, pour peu qu'on soit habitué à voir des signaux vidéo, que cet étage fabrique le niveau de synchronisation, inférieur au niveau du noir.
Cette petite impulsion négative attaque la grille de commande de l'hexode L4b, autrement dit, cette lampe sera bloquée juste pendant cette impulsion.
Elle dure environ 2 à 3 µs.



12.Générateur de barres verticales

Le principe est simple : un générateur à fréquence ajustable est synchronisé par les impulsions déjà vues, issues de l'étage synchro lignes. Voici son schéma :



Le potentiomètre P2 règle la fréquence et par conséquent le nombre de barres verticales. J'ai relevé les tensions qui me paraissent normales. Je considère donc cet étage correct.
Voici le signal relevé au point E (en bas) avec le signal B (en haut), en 625 lignes, pour 3 réglages de P2. Notez le nombre d'impulsions





et voici le signal au point F, sortie de cet étage :





Si le signal est utilisé tel quel, sans inversion, on peut donc en conclure que les barres de la mire apparaitront noires sur un fond blanc.
J'ai remarqué que lorsque P2 est au minimum, le générateur ne fonctionne plus, et même lorsque P2 est de l'ordre de 20kohm, le nombre de barres est très grand et l'amplitude très faible.
J'ai décidé d'ajouter une résistance talon de 33kohm (R71)





à suivre ....