Etude du schéma et fonctionnement
Le Chanalyst est un appareil assez compliqué composé de plusieurs étages. Il a une conception modulaire. Chaque module peut être utilisé séparement, mais nous avons aussi la possibilité de chainer les modules entres eux ce qui peut être bien pratique comme nous allons le voir.
Composition du Chanalyst
Le Chanalyst n'est un instrument de laboratoire mais il n'est pas non plus un appareil pour l'amateur compte tenu de ses possibilités et il était
bien trop cher à l'époque. Il a spécifiquement été concu à l'usage des dépanneurs. Il est composé des étages suivants.
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Une partie appelé RF (ou étage HF). Cet étage est accordé et permet de faire des mesures avec une sonde.
Il est suivi d'une diode
pour la détection et d'un oeil magique. Cet étage comporte donc une entrée sur jack 6,35 pour brancher la sonde et
possède
2 sorties. Une pour la partie BF (après détection donc) à l'arrière de l'appareil, on peut y brancher un casque ou un ampli. Et une sortie branchée
sur la diode
de détection qui permet de mesurer le niveau HF en délivrant une tension continue, cette sortie est située en face avant.
Un oeil magique permet de se donner une idée du niveau de HF. En fait nous verrons plus loin comment
utiliser les yeux magiques précision du fait que les graduations des commutateurs et potentiomètres sont vraiment étalonnées.
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Un étage dit OSC. Ce n'est pas un oscillateur. C'est un étage HF accordé lui aussi, (comme l'étage RF) mais il ne couvre pas les mêmes fréquences.
En plus (ou plutôt en moins finalement...) il n'a qu'une seule lampe amplificatrice (l'étage RF en a 3), cela est du au fait que les niveaux de tensions à mesurer sur un
étage oscillateur sont plus grandes, donc on amplifie moins. Comme l'étage HF, nous avons une entrée pour brancher la sonde qui est du
même type que celle de l'étage dit "HF". On retrouve une sortie pour mesure de tension après redressement par la diode. Par contre ici pas de sortie HF.
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un étag BF constitué d'une lampe BF. Une entrée en facade, une sortie à l'arrière permettant de brancher un ampli BF ou un casque haute impédance. Le fait de brancher quelque chose sur la sortie
shunte l'oeil magique, celui-ci n'est donc plus en fonction si quelques chose est branché à la sortie.
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un voltmètre électronique. Particularité, le 0 est central, ce qui permet de mesurer en négatif ou en positif par rapport à la référence
(qui est la masse en général) sans commuter quoi que ce soit. Bien qu'il soit rudimentaire, il a tout de même une impédance de 11 Mohms
ce qui permet de faire toutes les mesures nécessaires sur une radio sans mettre par terre la partie mesurée.
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un wattmètre pour mesurer la consommation du poste. Je le vois plus utile pour voir les variations de consommation
que pour faire des mesures sérieuses. Une prise secteur est disponible à l'arrière pour brancher le poste en réparation.
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4 sondes : 1 pour la partie "RF", une pour la partie "OSC" (de même construction que celle de l'étage dit "RF"), une complètement droite
constituée juste d'une pointe de touche et sans composants
interne pour la BF (un condensateur assure la protection de l'entrée dans l'appareil) et une sonde
pour le voltmètre électronique qui contient une résistance de 1 Mohms. Ah oui, petit détail : je n'ai pas les sondes mais elles sont facile à fabriquer nous verrons cela plus loin.
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un cordon droit avec 2 jacks permettant de chainer les étages. Par exemple la sortie de
l'étage RF dans l'entrée de l'étage BF. Je ne l'ai pas non plus mais comme je fais de la musique électronique, j'en ai plein les tiroirs, donc c'est bon.
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un fil de masse sortant par l'arrière de l'appareil. En fait c'est le référentiel 0V de l'appareil qu'on relie en général à la masse
du poste (le chassis bien souvent). Ce fil permet de s'affranchir des connexions de masses sur toutes les sondes
ce qui est bien pratique.
Voila pour la description sommaire de l'appareil.
Nous verrons dans le dernier chapitre différent sujet d'utilisation
que j'ai extrait de la documentation. Que vous trouverez ci-dessous :
Brochure publicitaire
Manuel utilisateur
Etudions maintenant chaque partie de cet appareil.
Etage RF
C'est un amplificateur HF constitué d'un premier étage apériodique suivi de 3 étages accordés.
Nous disposons en facade d'une entrée pour la HF, d'un commutateur de gain à 4 positions 1, 10, 100 et 1000 ainsi que d'un réglage
de gain gradué de 1 à 10 sous la forme d'un potentiommètre. Le gain total de l'étage HF est de 10 000.
Nous avons trois bandes de fréquences permettant de couvrir tout et sans trous de 90khz à 1700khz, donc bande MF comprise et
c'est la un des intérêts de cet étage. Les bandes s'appelle A, B et C
En bas à gauche l'entrée HF sous forme d'un jack 6,35 et la sortie continue pour les mesures.
La sortie BF est à l'arrière de l'appareil (sur le modèle 162 sorti un peu après, la sortie BF est en facade)
Le réglage des fréquences
Voici l'étage d'entrée
Le réglage de gain est un pont diviseur qui commute des condensateurs dés l'entrée.
En fonction des positions, des condensateurs shuntent plus ou moins le signal d'entrée.
Les chiffres indique les divisions et pas la multiplication du gain. 1000 indique qu'on divise par 1000. 1 est la position avec le gain maximum. En clair cela veut dire que potentiomètre sur 1 et commutateur sur 1 nous avons le gain maximum. Potentiomètre sur 10 et commutateur sur 1000 nous divisons par 10 000. Donc, si vous avez bien suivi, cela veut dire que l'étage HF à un gain de 10 000, ce qui est vraiment important et explique le blindage complet du bloc d'accord pour éviter la "repisse" entre les étages.
Comme les graduations sont étalonnées et c'est la l'intérêt de tout l'appareil, nous allons pouvoir faire des mesures de gain précises sur les différents étages du poste en cours de réparation. Imaginons que nous faisons une mesure avant et après la lampe MF.
Mettons que pour fermer l'oeil magique avant la MF nous sommes sur la graduation 2 du potentiomètre et 10 sur le commutateur. Mesurons maintenant au niveau de la plaque de la lampe MF. Comme il y a amplification, l'oeil magique va beaucoup se fermer et les secteurs vont se chevaucher. Règlons l'appareil de manière à juste fermer l'oeil magique. Mettons que nous trouvons, 6 sur le potentiomètre et 100 sur le commutateurs, nous avons multiplié par 10 au niveau du commutateur et par 3 au niveau du potentiomètre, 3 x 10 = 30, l'étage à donc un gain de 30.
Le réglage de gain sous forme de potentiomètre sur la facade se trouve dans la cathode de la première lampe HF (6K7).
Viennent ensuite les 3 étages accordées, avec 2 lampes 6K7 supplémentaires.
Les cages de CV sont au niveau des commutateurs (on ne voit pas la troisième cage à droite)...
Sur les bobinages se trouve un trimmer sur chaque bande et un ajustable série qui permet d'augmenter le gain.
Le schéma est classique, commutation de bobinage avec accord sur CV et un fil part du CV pour aller directement sur
le téton de grille au dessus de chaques 6K7. La polarisation est par la cathode avec une 330 ohms. Découplage de la
cathode et de l'écran comme d'habitude, bref rien de particulier ici.
Nous avons ensuite un jack pour la sortie BF. La BF est prise au milieu d'un pont diviseur constituée de 2 résistances
de 470K entre plaque et cathode de la diode.
Notez le condensateur de 220pf qui permet la liaison entre la plaque de la diode et l'étage accordé précédent.
La prise J7 permet de faire des mesures et de brancher un voltmètre. Comme c'est une prise de 2mm, on peut y insèrer
la sonde du VOTM intégré, c'est tout l'avantage.
L'autre moitié de 6H6 n'est pas perdu, elle sert à la détection d'une autre partie de l'appareil.
L'étage OSC
Cet étage fonctionne à peu près comme l'étage RF, mais il est plus simplifié. Nous avons qu'une lampe et un seul étage accordé.
Ce système a été choisi car tensions HF des oscillateurs sont très importantes comparées à un étage d'entrée HF.
La liaison avec la sonde se fait avec un condensateur de 100pf. Le réglage de gain se fait avec un potentiomètre
dans la cathode. Nous avons le découplage cathode et écran habituel. L'accord se fait dans la plaque.
La résistance de charge est de 470K au niveau de la diode. Ensuite nous avons l'oeil magique qui nous indique le niveau
et une sortie redressée pour les mesures (cette sortie est en facade au format 2mm pour pouvoir insèrer la sonde du
voltmètre électronique (VOTM).
Le bouton On/Off met en fonction l'appareil (mince alors, on aurait pas deviné !!!!). Sur le modèle 162, une position "standby" supplémentaire permettait
de couper les 4 yeux magiques afin de prolonger leur durée de vie si par exemple on ne se servait que du voltmètre électronique.
Le boutons d'accord. Ici on couvre tout de 600khz à 15Mhz.
L'étage BF
Un des étages le plus simple de l'appareil. Il s'agit d'un amplificateur BF avec réglage de gain.
Dans le même ordre idée que les autres étages, nous avons un potentiomètre et un commutateur de gain. La lampe
utilisée est une 6Q7.
La liaison avec l'entrée se fait avec un condensateur de 10nF. La sonde BF est une sonde droite sans aucun composant
particulier à l'intérieur.
Nous voyons ensuite le commutateur de gain qui forme un pont diviseur sur la position "10". En fait le schéma correspond
au model 162 et sur mon modèle le commutateur commute de 1 à 100 parce que le potentiomètre est gradué de 0.1 à 10.
La cathode est à la masse, et la polarisation de fait dans le -HT de l'alimentation via la première self de filtrage.
Nous voyons ensuite la sortie. Si on branche un casque ou un cordon sur la sortie (située à l'arrière de l'appareil),
la diode n'est plus en fonction et l'oeil magique n'affiche donc rien.
L'entrée BF :
Le réglage de gain :
Le voltmètre électronique
Ce voltmètre électronique est très rudimentaire mais permet de faire des mesures assez correctes car
il a une impédance d'entrée de 11 Mohms ce qui est en général suffisant pour la plupart des utilisations en radio.
On se branche à différents niveau du pont diviseur via un commutateur qui permet d'avoir à pleine échelle 5V, 25V, 100V
et 500V. Sur le modèle 162, la division 100V est remplacée par 125V
Le galvanomètre est dans la cathode et un réglage disponible sur le chassis (potentiomètre de 2K) permet de l'étalonner.
Le réglage du zero se fait en facade via un potentiomètre de 10K.
La sonde est constituée d'une simple résistance de 1M ce qui avec les 10 Mohms du pont diviseur représente bien 11Mohms
vu de l'extérieur.
Le Wattmètre
Ce n'est pas un wattmètre de sortie, mais un wattmètre qui permet de mesurer la consommation du poste en réparation.
Pour cela, le chanalyst dispose d'une prise secteur spéciale à l'arrière du poste pour brancher le poste.
Sur le mien, c'est une prise au format US, sur laquelle j'ai mis un adaptateur. Elle se nomme "TEST WATT RECEPTACLE"
sur le schéma et se trouve à gauche.
Le principe est simple. Le poste en observation est branché sur une prise à l'arrière du chanalyst.
Le secteur arrive à cette
prise en transitant par le primaire d'un transformateur spécial. Plus l'intensité monte au primaire,
plus la tension monte au secondaire. On recueille donc le courant alternatif au secondaire qu'on va redresser avec une diode.
Vient ensuite l'oeil magique qui va afficher le niveau.
Le bouton dit "CONTROL" sur le schéma est le bouton en facade. Il est gradué de 10 à 250 Watts. On étalonne le wattmètre
en règlant un potentiomètre de 500K sur le chassis "COMPENSATING ADJ.", ce potentiomètre est réglé à chaque changement de la diode ou de l'oeil magique, donc il n'est pas à refaire fréquemment.
L'alimentation
Ce n'est pas un étage visible de l'utilisateur, mais je tenai à la décrire.
La self de filtrage se trouve dans le -HT, comme cela arrive des fois et l'intérêt en plus du filtrage est qu'elle permet
d'avoir une chute de tension à ses bornes qui sera utilisée pour la polarisation de la lampe BF.
Les condensateurs de filtrages, ont donc ici leur (+) reliés ensemble et leur négatifs de part et d'autre de la self de filtrage.
Un des deux négatifs est donc isolé de la masse.
Le bobinage filament, a un de ces coté directement connecté à la masse. Et sur l'ensemble de l'appareil, chaque lampe
à un de ses coté filament directement raccordé à la masse.
Le secondaire HT fait 2 x 230V et le secondaire filaments 6,3V. Appareil en route, j'ai mesuré 230V continu au niveau du
deuxième condensateur de filtrage.
Voici maintenant le schéma complet de l'appareil.
Remise en état...