Etude du schéma et fonctionnement




Le Chanalyst est un appareil assez compliqué composé de plusieurs étages. Il a une conception modulaire. Chaque module peut être utilisé séparement, mais nous avons aussi la possibilité de chainer les modules entres eux ce qui peut être bien pratique comme nous allons le voir.


Composition du Chanalyst



Le Chanalyst n'est un instrument de laboratoire mais il n'est pas non plus un appareil pour l'amateur compte tenu de ses possibilités et il était bien trop cher à l'époque. Il a spécifiquement été concu à l'usage des dépanneurs. Il est composé des étages suivants.



Voila pour la description sommaire de l'appareil.

Nous verrons dans le dernier chapitre différent sujet d'utilisation que j'ai extrait de la documentation. Que vous trouverez ci-dessous :

../../images/icopdf.gif  Brochure publicitaire

../../images/icopdf.gif  Manuel utilisateur


Etudions maintenant chaque partie de cet appareil.


Etage RF



C'est un amplificateur HF constitué d'un premier étage apériodique suivi de 3 étages accordés.

Nous disposons en facade d'une entrée pour la HF, d'un commutateur de gain à 4 positions 1, 10, 100 et 1000 ainsi que d'un réglage de gain gradué de 1 à 10 sous la forme d'un potentiommètre. Le gain total de l'étage HF est de 10 000. Nous avons trois bandes de fréquences permettant de couvrir tout et sans trous de 90khz à 1700khz, donc bande MF comprise et c'est la un des intérêts de cet étage. Les bandes s'appelle A, B et C

En bas à gauche l'entrée HF sous forme d'un jack 6,35 et la sortie continue pour les mesures. La sortie BF est à l'arrière de l'appareil (sur le modèle 162 sorti un peu après, la sortie BF est en facade)

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Le réglage des fréquences

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Voici l'étage d'entrée

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Le réglage de gain est un pont diviseur qui commute des condensateurs dés l'entrée. En fonction des positions, des condensateurs shuntent plus ou moins le signal d'entrée.

Les chiffres indique les divisions et pas la multiplication du gain. 1000 indique qu'on divise par 1000. 1 est la position avec le gain maximum. En clair cela veut dire que potentiomètre sur 1 et commutateur sur 1 nous avons le gain maximum. Potentiomètre sur 10 et commutateur sur 1000 nous divisons par 10 000. Donc, si vous avez bien suivi, cela veut dire que l'étage HF à un gain de 10 000, ce qui est vraiment important et explique le blindage complet du bloc d'accord pour éviter la "repisse" entre les étages.

Comme les graduations sont étalonnées et c'est la l'intérêt de tout l'appareil, nous allons pouvoir faire des mesures de gain précises sur les différents étages du poste en cours de réparation. Imaginons que nous faisons une mesure avant et après la lampe MF.

Mettons que pour fermer l'oeil magique avant la MF nous sommes sur la graduation 2 du potentiomètre et 10 sur le commutateur. Mesurons maintenant au niveau de la plaque de la lampe MF. Comme il y a amplification, l'oeil magique va beaucoup se fermer et les secteurs vont se chevaucher. Règlons l'appareil de manière à juste fermer l'oeil magique. Mettons que nous trouvons, 6 sur le potentiomètre et 100 sur le commutateurs, nous avons multiplié par 10 au niveau du commutateur et par 3 au niveau du potentiomètre, 3 x 10 = 30, l'étage à donc un gain de 30.

Le réglage de gain sous forme de potentiomètre sur la facade se trouve dans la cathode de la première lampe HF (6K7).


Viennent ensuite les 3 étages accordées, avec 2 lampes 6K7 supplémentaires.

schem-hf2.jpg


Les cages de CV sont au niveau des commutateurs (on ne voit pas la troisième cage à droite)...

Sur les bobinages se trouve un trimmer sur chaque bande et un ajustable série qui permet d'augmenter le gain.
Le schéma est classique, commutation de bobinage avec accord sur CV et un fil part du CV pour aller directement sur le téton de grille au dessus de chaques 6K7. La polarisation est par la cathode avec une 330 ohms. Découplage de la cathode et de l'écran comme d'habitude, bref rien de particulier ici.

Nous avons ensuite un jack pour la sortie BF. La BF est prise au milieu d'un pont diviseur constituée de 2 résistances de 470K entre plaque et cathode de la diode.
Notez le condensateur de 220pf qui permet la liaison entre la plaque de la diode et l'étage accordé précédent.

La prise J7 permet de faire des mesures et de brancher un voltmètre. Comme c'est une prise de 2mm, on peut y insèrer la sonde du VOTM intégré, c'est tout l'avantage.

L'autre moitié de 6H6 n'est pas perdu, elle sert à la détection d'une autre partie de l'appareil.

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L'étage OSC



Cet étage fonctionne à peu près comme l'étage RF, mais il est plus simplifié. Nous avons qu'une lampe et un seul étage accordé.

Ce système a été choisi car tensions HF des oscillateurs sont très importantes comparées à un étage d'entrée HF.

schem-osc.jpg


La liaison avec la sonde se fait avec un condensateur de 100pf. Le réglage de gain se fait avec un potentiomètre dans la cathode. Nous avons le découplage cathode et écran habituel. L'accord se fait dans la plaque.

La résistance de charge est de 470K au niveau de la diode. Ensuite nous avons l'oeil magique qui nous indique le niveau et une sortie redressée pour les mesures (cette sortie est en facade au format 2mm pour pouvoir insèrer la sonde du voltmètre électronique (VOTM).

Le bouton On/Off met en fonction l'appareil (mince alors, on aurait pas deviné !!!!). Sur le modèle 162, une position "standby" supplémentaire permettait de couper les 4 yeux magiques afin de prolonger leur durée de vie si par exemple on ne se servait que du voltmètre électronique.

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Le boutons d'accord. Ici on couvre tout de 600khz à 15Mhz.

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L'étage BF



Un des étages le plus simple de l'appareil. Il s'agit d'un amplificateur BF avec réglage de gain.

Dans le même ordre idée que les autres étages, nous avons un potentiomètre et un commutateur de gain. La lampe utilisée est une 6Q7.

schem-bf.jpg


La liaison avec l'entrée se fait avec un condensateur de 10nF. La sonde BF est une sonde droite sans aucun composant particulier à l'intérieur.

Nous voyons ensuite le commutateur de gain qui forme un pont diviseur sur la position "10". En fait le schéma correspond au model 162 et sur mon modèle le commutateur commute de 1 à 100 parce que le potentiomètre est gradué de 0.1 à 10.

La cathode est à la masse, et la polarisation de fait dans le -HT de l'alimentation via la première self de filtrage.

Nous voyons ensuite la sortie. Si on branche un casque ou un cordon sur la sortie (située à l'arrière de l'appareil), la diode n'est plus en fonction et l'oeil magique n'affiche donc rien.

L'entrée BF :

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Le réglage de gain :

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Le voltmètre électronique



Ce voltmètre électronique est très rudimentaire mais permet de faire des mesures assez correctes car il a une impédance d'entrée de 11 Mohms ce qui est en général suffisant pour la plupart des utilisations en radio.

On se branche à différents niveau du pont diviseur via un commutateur qui permet d'avoir à pleine échelle 5V, 25V, 100V et 500V. Sur le modèle 162, la division 100V est remplacée par 125V

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Le galvanomètre est dans la cathode et un réglage disponible sur le chassis (potentiomètre de 2K) permet de l'étalonner.

Le réglage du zero se fait en facade via un potentiomètre de 10K.

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La sonde est constituée d'une simple résistance de 1M ce qui avec les 10 Mohms du pont diviseur représente bien 11Mohms vu de l'extérieur.


Le Wattmètre



Ce n'est pas un wattmètre de sortie, mais un wattmètre qui permet de mesurer la consommation du poste en réparation.

Pour cela, le chanalyst dispose d'une prise secteur spéciale à l'arrière du poste pour brancher le poste.

Sur le mien, c'est une prise au format US, sur laquelle j'ai mis un adaptateur. Elle se nomme "TEST WATT RECEPTACLE" sur le schéma et se trouve à gauche.

schem-watt.jpg


Le principe est simple. Le poste en observation est branché sur une prise à l'arrière du chanalyst.

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Le secteur arrive à cette prise en transitant par le primaire d'un transformateur spécial. Plus l'intensité monte au primaire, plus la tension monte au secondaire. On recueille donc le courant alternatif au secondaire qu'on va redresser avec une diode. Vient ensuite l'oeil magique qui va afficher le niveau.

Le bouton dit "CONTROL" sur le schéma est le bouton en facade. Il est gradué de 10 à 250 Watts. On étalonne le wattmètre en règlant un potentiomètre de 500K sur le chassis "COMPENSATING ADJ.", ce potentiomètre est réglé à chaque changement de la diode ou de l'oeil magique, donc il n'est pas à refaire fréquemment.


L'alimentation



Ce n'est pas un étage visible de l'utilisateur, mais je tenai à la décrire.

La self de filtrage se trouve dans le -HT, comme cela arrive des fois et l'intérêt en plus du filtrage est qu'elle permet d'avoir une chute de tension à ses bornes qui sera utilisée pour la polarisation de la lampe BF.

schem-alim.jpg


Les condensateurs de filtrages, ont donc ici leur (+) reliés ensemble et leur négatifs de part et d'autre de la self de filtrage.
Un des deux négatifs est donc isolé de la masse.

Le bobinage filament, a un de ces coté directement connecté à la masse. Et sur l'ensemble de l'appareil, chaque lampe à un de ses coté filament directement raccordé à la masse.

Le secondaire HT fait 2 x 230V et le secondaire filaments 6,3V. Appareil en route, j'ai mesuré 230V continu au niveau du deuxième condensateur de filtrage.
Voici maintenant le schéma complet de l'appareil.

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Remise en état...