Remise en route d'un Eveready 21
Marque |
Eveready |
Modèle |
21 |
Année |
1928 |
Pays |
USA |
Type |
Amplification directe |
Gammes d'ondes |
PO (broadcast band) |
Alimentation |
Batteries |
Nbre tubes |
6 |
Je me remets enfin à la restauration après quelques mois de pause. Parmi les récepteurs que j'ai actuellement de coté, j'ai décidé d'attaquer ce poste batterie Américain de marque Eveready.
C'est un modèle 21 qui est équipé de 6 tubes. Suivant les modèles, la lampe finale pouvait être une 71-A ou une 112-A, le mien est équipé d'une lampe finale type 112-A.
Le schéma est assez classique nous l'étudierons de près plus loin, mais grosso-modo nous avons 3 étages HF amplifiés, puis une détection suivie d'un étage BF de préamplification et un étage final.
Les 5 premiers étages sont amplifiés par des lampes 40 et la finale utilise la lampe type 112-A.
Etat des lieux
Voici le récepteur, vu de face. Ca ressemble à un cube.
Vu du dessus, on voit que le plateau supérieur qui est monté sur charnière afin d'accèder à l'intérieur, est complètement rayé. Il faudra faire des retouches de vernis, ou complètement poncer le plateau, le teinter et le revernir.
Le cadran des stations, simplement gradué de 0 à 100 comme souvent à l'époque. Je note déja que la manoeuvre du bouton de station ne fait pas bouger les repères. On a déja un souci de ce coté la.
Les boutons de commandes.
Le supérieur permet de règler les stations, celui en bas à gauche est le variomètre d'entrée et celui en bas à droite le rhéostat pour règler la tension des filaments (et indirectement le volume)
Sur le dessous, on voit les 4 grosses vis qui maintiennent le châssis dans la caisse. En bas à droite la sortie du câble d'alimentation ainsi que la sortie d'un fil à relier à la terre (ou à un coté d'une antenne doublet).
Au bout du cable d'alimentation, constitué de simplement 4 fils, se trouve 2 pinces pour cosses batteries.
Il n'y a que 4 fils parce que la masse HT est commune à la masse filament, reste donc un deuxième fil pour le +HT, un troisième pour le + filament et un denier pour la polarisation.
Une fois le couvercle ouvert, on voit bien l'organisation intérieure.
A gauche les 3 lampes des étages HF, à droite en partant du bas, la lampe de détection, puis la préamplificatrice BF et pour finir en haut la finale type 112-A.
Au milieu du chassis, un gros capot blindé recouvre les cages du CV.
La plaque centrale avec le numéro de série.
Le ticket de vérification fabricant, à la sortie de l'usine.
Sur le capot, se trouve dessiné le schéma de branchement du récepteur, avec le nombre et le type de batteries nécessaires pour son fonctionnement. L'encart en bas à droite concerne la partie polarisation à modifier si on utilise une 71A, il faudra dans ce cas mettre une pile de 22,5V en série avec une 4,5V, pour avoir les -27V requis pour la polarisation d'un tube 71A. Dans mon cas, il faut 2 piles de 4,5V en série pour la polarisation correcte d'un tube type 112-A.
Derrière le dernier tube, 2 cosses pour relier le HP ou le casque. Il reste un bout de fil avec ses prises branchées dessus mais à l'autre bout du fil, ni HP, ni casque....
Le bouton de règlage des stations qui bouge bizarrement, il y a vraiment un problème dans la commande du CV.
Les boutons en bois, avec une bague en laiton sertie à l'intérieur.
La caisse vide.
Le chassis vu de devant, j'ai enlevé les tubes pour plus de sureté.
Vu de l'arrière on voit la dernière cage du CV.
A droite, sur le devant du chassis, la résistance de détection qui est souvent accessible et souvent foutue.
Malgré son bon état apparent, elle est foutue, résistance infinie à l'ohmètre. Les extrémités bougent sans problème, je ressouderai donc une 2M à l'intérieur.
Le système de manoeuvre du CV. Il s'agit ici de 2 disques plaqués l'un contre l'autre et le cercle en tôle qui est solidaire du CV vient se mettre entre ces 2 disques. Un des 2 disques est cassé, donc la manoeuvre ne se fait plus. En général on trouve un ressort pour plaquer les 2 disques, ici les disques sont sertis et en plus cassés. Donc je vois 3 possibilités :
- soit je ressoudrai le bout qui manque
- soit je refabriquerai les 2 disques à l'identique
- soit je ferai un système standard avec 2 rondelles et un ressort de serrage
Nous verrons cela au chapitre suivant.
Voici la gauche du chassis. Les 3 pots en cuivre contiennent les bobinages des étages HF accordés. Et au dessus de chaque pot se trouve le support de lampe associé ainsi que des condensateurs ajustables. Tout cela a été monté de manière à réduire au maximum la taille des liaisons.
Remarque concernant les ajustables, certains sont des trimmers, d'autres servent au neutrodynage.
Les pots en cuivre vu sous le chassis.
Ensuite nous avons la partie centrale, avec à gauche un double condensateur assumant le role de découplage HT + filtrage filament. A droite se trouve le variomètre et le rhéostat de chauffage.
Une vue du variomètre.
Enfin, la partie électronique principale du chassis.
Les condensateurs peuvent être vissés sur le chassis pour un contact à la masse ou bien rivetés sur certaines bornes des supports de lampes. Les condensateurs marrons sont des micas, ils changer un peu devaleur mais assure sans doute encore leur fonction. Ceux dans les blocs en acier sont des papiers de forte valeur que je changerai parce qu'ils sont certainement fuyards.
On voit que les résistances sont montées sur supports. Je les ai mesurées et mise à part une 50K qui fait 60K à la mesure, toutes les autres ont plus du double de la valeur inscrite. Ce n'est sans doute pas gênant pour celles qui relient les grilles à la masse, par contre celles en série sur la HT poseront problème je les changerai.
Blocs condos, résistances et câblage...