Récepteur DUCRETET type LD5



Châssis récepteur


Schéma et vérification des composants
Réparation du support de S11
Rénovation des condensateurs
Oscillateur local
Circuit d'entrée
amplificateur F.I.
chaine HF
récepteur complet






11. Schéma

Le relevé du schéma de présente pas trop de difficultés. En effet, même si ce récepteur est assez complet, le montage est bien aéré, il n'y a pas de composants les uns sur les autres, tout est visible, et certains conducteurs ont un isolant de couleur.
Par rapport à un châssis Philips des années 30-40, c'est beaucoup plus simple !
Et puis, on retrouve sur ce récepteur beaucoup de composants du Type CF4 , donc ce n'est vraiment une "première" ...

Voici le schéma que j'ai relevé :


Etage changement de fréquence




Etages FI et détection




Etages détection, préamp PU et ampli BF de puissance

Comme on peut le voir, on a un superhétérodyne dont la convertisseuse est la bigrille L1, suivie d'un ampli FI à 2 bigrilles L2 et L3, d'une détection classique à réaction par la grille de L4, enfin, d'un ampli de puissance à pentode L5.
Particularité : la triode L6 qui ne sert que pour le PU. L'interrupteur K4 lorsqu'il est tiré met en fonction la partie radio en permettant le chauffage des lampes L1, L2, L3 et L4. Lorsqu'il est poussé, il permet le chauffage de la lampe L6. Dans les 2 cas, la lampe L5 est bien évidemment en service.
A noter la résistance R3 en parallèle avec le filament de L6 : sa valeur est équivalente à celle des filaments de L1,L2,L3 et L4 afin d'égaliser l'intensité totale de chauffage en PU et en radio.
Ainsi, l'alim de chauffage débitait le même courant ce qui permettait d'avoir la même tension. Avec le régulateur que j'ai mis sur le 4V cela n'a plus trop d'importance, je pourrais enlever R3 ...


Voici le schéma en PDF

Sur ce schéma je n'ai indiqué que les repères des composants que j'ai noté sur les photos suivantes :


Dessus du châssis




Détail des inters PO à cames sur l'axe des CV




Vue du côté de CV2




Vue du côté de CV1





Pour pouvoir enlever le blindage des CV, il faut dévisser le fil du 4V au niveau de L4
Entouré en jaune, le fil qui reliait le blindage au 0V est cassé





Pour accéder au compartiment du bas, il faut enlever la plaque de bois




Les composants autour de la convertisseuse L1




Du côté de S11 et de T3





Ampli FI




Détection et BF




Sortie HP et dernier transfo FI éloigné de l'ampli FI (sûrement pour éviter les couplages)




Vue sur le côté pour découvrir RH1



12. Liste des problèmes rencontrés

L'intérêt de relever complètement le schéma, c'est qu'en même temps, il est facile de vérifier rapidement les composants.
En effet, pour découvrir les tenants et aboutissants, il faut parfois démonter des connexions, dans ce cas, il est aisé de mesurer des composants qui y étaient reliés.

Il y a peu de composants réellement marqués : 2 résistances tubulaires (R1 et R2) et les condos de fortes valeurs (C10,C12,C14,C15 et C16). Aucun des autres composants n'est marqué.
J'ai donc mesuré tous les composants et je changerai ceux qui me paraissent avoir une valeur bizarre. Les essais permettront d'en découvrir d'autres ...

Voici un tableau des mesures :


Mesures des composants

Dans ce tableau, j'ai surligné en jaune les primaires des transfos FI et en bleu leurs secondaires.
- S6, C2, C4, et S9, C5, C17 (primaire des transfos FI)
- S7, C3, S10, C6, et S13, C8 (secondaire des transfos FI)

Normalement, on devrait obtenir lês mêmes valeurs des fréquences de résonance (la FI) pour les 5 circuits accordés. Voyons cela :

- S6/C2/C17 : Fo= 69,3 kHz
- S7/C3 : Fo= 70,0 kHz
- S9/C4/C5 : Fo= 69,1 kHz
- S10/C6 : Fo= 69,6 kHz
- S13/C8 : Fo= 74,5 kHz

Pour le dernier circuit accordé, il convient de remarquer qu'il est tout de même chargé par le couple C9/R1 de détection et par conséquent la fréquence de résonance exacte est inférieure à cette valeur de 74,5 kHz.
De ces calculs on peut tirer 2 conclusions : les condos ajustables (à l'usine !) pour accorder les bobines sont bien réglés, même si les valeurs mesurées semblent différentes les unes des autres.
Ensuite, la fréquence intermédiaire semble être de 70kHz, ce qui est classique pour ce genre de récepteur.


Surlignés en rose plus ou moins foncé, les condensateurs de "forte" valeur, en fait les condos de découplage et aussi le condo de liaison BF C12. Ils ne sont pas bien frais : soit de valeur trop faible, qui dénote un séchage, soit une trop grande qui dénote plutôt une fuite.
Bref, ces condos sont à changer, c'est préférable.


Du côté des bobines, il y a bien sûr la bobine amovible 30T qui semblait coupée, mais qui en fait est formée de 2 condos et d'une bobine de faible valeur.



Telle quelle, je doute qu'elle soit utile, il vaudrait mieux en refaire une qui "tombe" dans la bande PO, ou bien alors utiliser un cadre ...


D'autre part, il y a aussi à réparer :
- le support de S11
- une patte de fixation de la pile de polarisation (qu'il faudra rénover d'ailleurs)
- le fil de masse cassé au niveau du blindage des CV
- les fiches bananes des fils d'alimentation que j'ai pour l'instant repérées par des bouts de papier :



13. Support de la bobine de réaction S11

Avant de changer les condos, je vais remplacer le support cassé de la bobine de réaction.
Le support est maintenu sur la paroi transversale par une petite équerre, retenue par une seule vis. Cette vis est visible derrière le couple de détection :



Pour la dévisser, il faut déplacer le couple de détection après avoir enlevé l'écrou qui retient la connexion de C9 sur C8 :


En bleu : l'écrou à enlever, la flèche indique le déplacement de R1 et C9, en jaune la vis de retenue du support à déposer

Ensuite, il faut déposer R2 et la connexion qui vient de l'anode de L4 :


En bleu : la connexion qui vient de L4, en jaune la déconnexion de R2

Il reste alors uniquement un écrou à enlever sur la 3° borne, sur laquelle arrivent 4 connexions (c'est le point commun +HT2, reliant C16, S8 et S12) et le support est déposé :



Le support cassé et la bobine S11 avec son axe

Une fois le support retiré, on voit mieux les connexions aux 3 bornes :


1 : R2, 2 : de l'anode de L4, 3 : +HT2

Pour refaire un nouveau support, il faut prendre des mesures sur l'ancien :



Une fois le nouveau support imprimé en PLA, il faut démonter toute la visserie de l'ancien pour remettre sur le nouveau ...


Il faut dévisser S11 de son équerre-axe

En effet, la partie de l'axe qui entre dan le palier du support est celle où l'on voit le ressort d'appui. Cela veut dire qu'il faut enlever la partie équerre du reste de l'axe :


Zut, on dirait bien que la pièce est sertie !

Pas de pitié, il faut meuler :


Bonne surprise : l'axe est fileté, l'équerre est taraudée.

Il suffit donc de dévisser complètement :



Au remontage, il suffit donc de passer l'axe dans le trou formant palier, de revisser l'équerre en mettant du frein-filet et de revisser toute la boulonnerie.
Enfin, il n'y a plus qu'à remonter le support sur le châssis. Voici quelques photos qui montrent mieux comment ce support est installé :





Enfin voici une petite vidéo montrant que maintenant, ça tourne mieux :



Pour l'instant, je n'ai pas réglé les butées. En effet, je ne sais pas qu'elle face de S11 doit regarder S10 pour avoir réaction. C'est pendant les essais que je le découvrirai et que je pourrai bien régler ces butées.



14. Rénovation des condensateurs de fortes valeurs

Il s'agit des 5 condensateurs de déccouplage et de liaison BF : C10, C12, C14, C15 et C16.
J'aurais pu faire au plus simple : déconnecter les condos d'origine et câbler des condos modernes à la place. Sauf que la rénovation est assez simple dans le cas de ce récepteur, puisque les 5 condos sont séparés (ce n'est pas une boite commune) et le câblage est simple (pas comme les Philips !)
Donc je vais vous présenter une nouvelle fois comment refaire ces condensateurs à (presque) l'identique avec quelques photos :


Dessoudage des connexions et dépose des condos (à gauche C14,C15 et à droite C16,C10,C12 et leur bride de maintien




Vue rapprochée qui permet de lire les valeurs et les dates de fabrication : 1931 !




Les connexions de C14 et C15




Les connexions de C10, C12 et C16




Vidage des containers en chauffant à l'aide d'un décapeur thermique




Les pièces à conserver et les nouveauc condos
1 : les cosses des condos C10, C12 et C16
2 : les cosses des condos C14 et C15
3,4,5 : les cales isolantes
6 : les nouveaux condos (jaunes : 1µF/160V oranges : 0,22µF/250V)
7 : containers




Soudage des condos C14 et C15 (0,22µF) entre les petites cosses individuelles




Insertion des cosses, isolées du container par des cales




Soudage des condos C12 et C16 (1µF)




Soudage de C16 (2µF)




Pose de cales supplémentaires à 2 mm sous le bord haut des containers




Coulée de brai (récupéré au démontage) au-dessus de ces cales supplémentaires pour immobiliser l'ensemble et aussi pour l'isoler de l'extérieur




Repose et reconnexion de C10, C12 et C16




Repose et reconnexion de C14 et C15



15. Essai : oscillateur local

Réflexions :


L'élément principal d'un super-hétérodyne, c'est l'oscillateur local (OL). En effet, de lui dépend le bon changement de fréquence (conversion).
Je rappelle que, contrairement au principe de l'amplification directe qui comporte des circuits accordés sur la fréquence à recevoir, le principe fondamental du super-hétérodyne, c'est de réserver l'amplification à un étage dont la fréquence est fixe.
Cette fréquence s'appelle la fréquence intermédiaire car elle est en général comprise entre la fréquence à recevoir et la basse fréquence.
Gros avantage : plus besoin de faire varier la fréquence de plusieurs circuits accordés pour "suivre" le signal à recevoir.
Inconvénient : il faut donc produire un battement entre la fréquence à recevoir et une fréquence produite par un oscillateur (l'OL) de façon à ce que ce battement ait toujours la même fréquence.
L'OL doit "suivre" la fréquence à recevoir à une constante près, la FI.

Soit : Fréq(OL) = Fréqreçue + FI

Par conséquent, la première mesure sur un super-hét (après avoir vérifié l'alim), concerne donc l'OL. Si l'oscillateur ne démarre pas, pas de réception possible, si la fréquence de l'OL est complètement décalée, ça n'ira pas non plus : le battement sera "à côté" de la FI.

Voyons le schéma de cette partie :


L'OL est entouré en rouge sur ce schéma de l'étage de conversion

On voit que l'oscillation se produit entre l'anode (A) et la grille intérieure (G) de la bigrille L1. On a un simple oscillateur à couplage par transfo, la fréquence est déterminée par la self de grille accordée par le condo variable.
La bobine S5 est la charge anodique, sur laquelle on prélève le signal de sortie (S) qui contient ce qu'on appelle les "produits de battement" (si FR et FOL sont respectivement les fréquence reçue et de l'oscillateu, on a FR, FOL, FOL-FR, FOL+FR, mais aussi des harmoniques de tout ça ...)
Seul le signal FOL-FR est conservé par filtrage ...

Sur ce récepteur, le transfo T2 est amovible, c'est un type 48R dont la structure interne est la suivante :


Le transfo T2 type 48R

D'ailleurs on peut se demander pourquoi ce T2 est installé aussi près de la bobine S1 :


Le transfo T2 est très près de S1 !

Il n'est pas impossible que ce soit une sorte de neutrodynage : cette façon de faire doit réinjecter un peu de la fréquence locale sur la grille de commande qui reçoit normalement le signal d'antenne. Peut-être pour améliorer la conversion ?

Ce transfo est seul en circuit sur la gamme PO (les inters K2 et K3 sont fermés), en revanche, en GO, on a aussi les bobines S3 et S4 qui sont en circuit (les inters K2 et K3 sont ouverts)
En PO, la self de grille vaut 150µH, alors qu'en GO elle vaut 150+900=1050µH (soit 7 fois plus)

Suivant la gamme commutée, le circuit de l'OL peut alors se simplifier de deux manières :


L'OL suivant la gamme

La fréquence minimale en PO est définie par le couple 150µH et 600pF, soit 530 kHz
La fréquence minimale en GO est définie par le couple 1050µH et 600pF, soit 200 kHz

Les fréquences maximales dépendent elles de la capacité minimale du CV, mais aussi de la capacité répartie de chacune des bobines, ainsi que de la capacité du câblage (et aussi de la grille intérieure de la lampe par rapport au filament)
Bref, pas simple à priori de la déterminer théoriquement. La vérification de l'OL consiste donc à mesurer uniquement les fréquences minimales et de constater que lorsqu'on manoeuvre CV2, la fréquence augmente bien (et on notera le maximum atteint pour les 2 gammes, éventuellement en correspondance avec le cadran)


Mesures :

L'essai consiste à alimenter uniquement la lampe L1. Il faut donc du 4V et du 40V. Un oscilloscope branché sur la grille oscillatrice (grille intérieure de la bigrille) permettra de vérifier le signal et sa fréquence :


Principe de la mesure de l'OL seul

Déjà, sur les 3 bigrilles (noires, des vraies donc) installées, une seule (Une Fotos, sûrement une MX80) a permis d'obtenir une oscillation (une Philips A441N au filament intact n'a pas voulu osciller et une Dario a son filament coupé)
Je vais devoir la bichonner cette MX80 ... Bref, voici les fréquences minimales obtenues :


En GO, Fmin=186kHz




En PO, Fmin=517kHz

On n'est pas loin des valeurs calculées (530 et 200 kHz), les différences vont dans le bon sens : dans le calcul j'ai négligé toutes les capacités "parasites" (bobine, câblage, lampe)
Voici maintenant les fréquences maximales obtenues :


En GO, Fmin=414kHz




En PO, Fmin=943kHz

En PO, c'est carrément trop faible : il faudrait "monter" nettement au-dessus de 1200 kHz (250 mètres de longueur d'onde)
De plus, il y a un souci de commutation PO/GO : la zone de commutation est trop grande, et on sent bien qu'il manque une bonne zone qui devrait osciller en PO :



Entre ces 2 positions, il n'y a aucune oscillation !

Or, en haut de bande PO, un utilisateur avait noté au crayon le nom de stations reçues et leur longueur d'onde :


A une époque, quelqu'un a reçu ces stations et les a notées !

Je vais donc régler la position angulaire du CV2. Pour cela, il faut le déposer. Son axe entre dans l'axe du tambour qui comporte 2 vis pour le serrage. Le CV est retenu par un écrou vissé sur un canon fileté.



Les 2 vis de serrage (entourées en jaune) et l'écrou de 15 de fixation de CV2 (flèche rouge)

Le réglage est simple : sous tension, on règle CV2 pour obtenir la fréquence maximale (dans ce cas, le CV2 est minimal), peu importe la gamme.
Puis on positionne le tambour de façon à ce que l'index indique la graduation "0" en "GO" :



On remet alors CV2 en position (en faisant attention à ne pas tourner son axe !), on le serre avec l'écrou de 15 et on serre les 2 vis.

Après ce réglage, la zone sans oscillation est plus centrée, mais toujours trop large. Il faut alors aller voir les contacts K2 et K3 :



Après avoir passé un papier de verre 600 entre les pastilles des contacts, j'ai recambré une des lamelles qui se fermait plus tard que l'autre. Et j'ai mesuré de nouveau la fréquence maxi en PO :


En PO, Fmin=1258kHz

C'est bien mieux ! J'ai vérifié qu'en GO, rien n'avait changé :


En GO, Fmin=411kHz

Parfait aussi !

Voici une photo de l'étage équipé de la MX80. Notez que la bobine S1 est mise de côté pour l'instant ...



Bien, je considère que l'OL est OK.

Voici deux tableaux et graphiques qui indiquent l'étalonnage en fréquence du cadran, pour la bobine 48R installée, bien entendu :


Etalonnage en fréquence du cadran PO



Etalonnage en fréquence du cadran GO



16. Essai : circuit d'entrée (premières mesures)

Réflexions :


Sur ce récepteur, on a le choix comme circuit d'entrée : un cadre ou une antenne filaire.
En réception sur cadre, voici le circuit d'entrée :


Réception sur cadre : T1 n'est pas installé, l'accord se fait par le circuit LC cadre+CV1. Il faut donc 2 cadres, un pour les GO, un pour les PO

En réception sur antenne, le circuit d'entrée est le suivant :


Réception sur antenne : T1 est installé, l'accord se fait par le circuit LC T1+CV1 (PO) ou T1+S2+CV1 (GO). Il faut une antenne et une prise de terre

Dans la notice d'époque, il est spécifié que le cadre à utiliser est un cadre Ducretet, muni d'un combinateur, prévu donc pour les 2 gammes.
J'ai déjà décrit la construction de ce genre de cadre , je ne vais pas ici en refaire un ...

Si on veut utiliser ce récepteur avec une antenne, la même notice indique qu'il faut embrocher le transformateur 50T à sa place. Or, dans le jeu de bobines fournies avec le poste, je n'ai pas cette 50T ...
J'ai deux 48R :



Une 30T :



et une 225T :



Normalement, la 48R est pour l'OL, alors pourquoi y en a t'il deux ? Peut-être une des 2 provient-elle d'un autre poste ... toujours est-il que la 30T et la 225T sont nettement différentes :
La 225T est un vrai transfo, comme la 48R
La 30T n'est qu'une bobine accordée avec couplage de l'antenne par condensateur ...


La question est la suivante : comment était la 50T ? Si la numérotation est à peu près logique, je dirais que la 50T a un peu plus de tours que la 48R ... Mais quelle est sa structure (transfo ou couplage capacitif ?)
Le mieux est de tester les 2 bobines installées sur l'embase de T1.

La manip est simple : un générateur HF est branché sur la douille d'antenne, un oscilloscope sur la grille extérieure de la bigrille et la bobine en place.
Bien sûr, la lampe n'est pas alimentée, ce n'est pas utile.


Test des bobines en T1

La mesure consiste, pour chaque graduation du cadran, à chercher le maximum d'amplitude sur la grille de la lampe en réglant la fréquence du générateur HF et de noter cette fréquence (de résonance donc)

Voici les tableaux de mesures et les graphiques pour les 2 gammes :


Gamme PO



Gamme GO

Légende des couleurs :

Dans les tableaux, les colonnes colorées sont les mesures effectuées (bleu : les mesures précédentes sur l'OL, orange : avec la 48R, vert : avec la 30T)

Sur les graphiques, les 2 courbes bleues correspondent à la fréquence de l'OL plus 70kHz ou moins 70kHz. En effet, on peut avoir un infradyne ou un supradyne (OL au-dessus de la fréquence reçue ou au-dessous)
Les courbes fines noires correspondent à la fréquence de l'OL. Ces courbes sont juste indiquées pour info, elles ne sont pas utiles pour la réflexion ...
Enfin, les courbes oranges et vertes correspondent à la 48R et à la 30T. Et l'idéal serait qu'une des courbes orange ou verte suive le plus possible une des courbes bleues : cela voudrait dire que la bobine considérée résonne à une fréquence décalée de 70 kHz de l'OL, et ce, tout le long de la gamme ...


Réflexions :

.... Evidemment, ce serait trop beau, mais tout de même, on peut dire :

- la 30T est remarquable en PO : sa courbe est quasiment parallèle à la courbe OL+70. On a l'impression qu'il suffirait de peut de chose pour que les 2 courbes soient confondues ...
- cependant, la 48R suit mieux l courbe OL-70, sauf pour les petites valeurs du CV. Là aussi, on a l'impression qu'il suffirait d'ajouter un peu de capa en parallèle sur la bobine ...
- en GO, la 48R n'est pas fameuse. Elle suit mal la courbe OL-70, et s'en éloigne beaucoup aux grandes fréquences, comme en PO d'ailleurs
- la 30T est bien meilleure : elle croise même la courbe OL-70, ce qui veut dire qu'en milieu de gamme, les 2 index seront identiques, et que la correction sera dans un sens ou dans l'autre selon que l'index sera inférieur ou supérieur à 50.

En conclusion : il faudrait une bobine ayant le même comportement en GO que la 30T, et la corriger un peu en PO pour diminuer un peu les capa de couplage.
On peut par exemple, faire un montage semblable à la 30T, avec une bobine comportant plus de tours, mais avec des condos plus petits.



17. Essai : circuit d'entrée (problème d'alignement)

Mesure de la bobine 30T

Tout d'abord, et je n'ai pas fait de graphique, j'ai quand même testé la bobine 225T : elle ne va pas du tout, la résonance se situant entre 50 et 100kHz !
Cette bobine était donc prévue pour les ondes très longues (3000m), et pas forcément pour le LD5 ...
Autrement dit, je peux me servir de cette bobine comme outillage pour tester la nouvelle bobine !

En réfléchissant, je me suis posé un autre problème : Sur ce récepteur, on a presque une commande unique, un bouton commande les 2 CV ensemble et on a un second bouton qui permet, en faisant tourner la cage d'un des CV, de modifier un peu la capacité de celui-ci, afin de peaufiner l'alignement.
C'est plus simple pour l'utilisateur (que 2 CV à commandes séparées) mais cela nécessite d'avoir déjà un alignement à peu près correct. En effet, la rotation du second bouton est limitée :

en PO, de 13 graduations en moins et de 16 graduations en plus.
en GO, c'est le contraire : 16 graduations en moins et 13 graduations en plus.

Il faut donc, que tout le long de la gamme, on puisse rattraper l'alignement , autrement dit que la fréquence de l'OL (+ ou - la FI) se situe entre les 2 fréquences limites définies par ces variations de capacité du second CV (qui est CV1 en fait par rapport au schéma)

Voyons cela de plus près sur ce document :


Gamme PO, bobine 30T

A gauche, un tableau de mesures dans lequel j'ai porté l'index droit (donc l'OL), ainsi que la fréquence OL déjà relevée.
Pour la gamme PO, il est évident que l'OL est 70kHz en-dessous de la fréquence à recevoir, j'ai donc ajouté la colonne "OL+70".
La colonne suivante "30T" (en jaune) contient les fréquences d'accord de la bobine. L'idéal serait que les colonnes "OL+70" et "30T" soient identiques ...
Evidemment, cela serait le cas si on avait un "vrai" alignement. Comme ce n'est pas le cas, le constructeur a donc prévu la rotation du CV afin de compenser.
Sur le graphique, vous pouvez voir une courbe verte, c'est la courbe d'étalonnage de la bobine, sur laquelle le tableur a tracé un polynôme d'interpolation dont l'équation est tout en haut.
Il y a aussi la courbe rouge "OL+70". Il faudrait que ces 2 courbes (verte et rouge) soient confondues ...
Ensuite, grâce à l'équation, j'ai créé 2 aures colonnes "acc(i-13)" et "acc(i+16)" qui contiennent les fréquences calculées correspondant aux limites de variation de l'index gauche (i-13 et i+16).
De ces 2 colonnes, on ontient 2 nouvelles courbes (bleue et violette) qui correspondent à la plage de variation possible de la fréquence d'accord pour un index droit donné.
La condition d'alignement devient alors : Il faut que la courbe rouge soit comprise entre les courbes bleue et violette, tout le long de la gamme

On voit donc que la bobine 30T est inadaptée : elle sort du gabarit pour les index supérieurs à 70.

Et c'est pire en GO :


Gamme GO, bobine 30T

Notez que pour la gamme GO, l'OL est au-dessus de la fréquence à recevoir, c'est donc la colonne et la courbe "OL-70" qu'on prend en compte.
De même, à cause de l'inversion des graduations PO/GO, les variations d'index sont inversées également, donc les courbes bleue et violette aussi.

Mais la condition d'alignement est toujours la même. Et cette bobine est inadaptée également pour la gamme GO : la courbe rouge sort du gabarit pour les index supérieurs à 55 !


Recherche de la meilleure bobine

Dans un premier temps, j'ai cherché la bobine idéale en PO et en GO ... et puis j'ai renoncé à en trouver une.
En effet, si on regarde les 2 graphiques précédents, on s'aperçoit que la bobine 30T a trop d'inductance en PO, mais pas assez en GO !

J'ai donc décidé (après de longs essais), de faire 2 bobines : une pour la gamme PO sur le modèle de la 30T, et une autre pour les GO sur le modèle de la 48R.

Et pour cela, j'ai imprimé des fonds de panier et des entretoises afin d'essayer des bobines et des assemblages de bobines :


Galette et entretoises imprimées en PLA pour les essais de bobines en fond de panier


Gamme PO

Après les essais, la meilleure bobine, la voici :


Bobine 32T : 32 spires de 6/10 coton, 68µH

Elle est assemblée sur le modèle de la 30T, mais les condos sont plus petits :


Soudage de la galette. Les 2 condos de 100pF sont déjà installés

Voici les mesures sur cette bobine :


Gamme PO, bobine 32T

Parfait ! La courbe rouge est comprise entre les courbe bleue et violette tout le long de la gamme (sauf vraiment tout en bas)
Evidemment, cette bobine est inadaptée en GO :


Gamme GO, bobine 32T

Bien, la bobine pour la gamme PO est OK.


Gamme GO

Ma première idée était d'utiliser les bobines contenues dans le boitier 225T.
J'avais déjà pris du fil sur la grosse bobine (qui faisait près de 4mH à l'origine) pour faire les essais de la bobine en PO.
J'ai donc continué à enlever des tours pour obtenir une inductance correcte pour l'accord en GO.
D'ailleurs un rapide calcul montre qu'avec un CV de 1000pF et pour avoir une fréquence minimale de 120 kHz (OL de 190kHz moins FI de 70 kHz), il faut une self de 1,8mH.
Or la bobine qu'on cherche à faire est en série avec S2 qui fait 1,125mH. Il faut donc faire une bobine de 675 µH environ. Disons qu'il faut viser une inductance comprise entre 600 et 700µH ...

J'ai donc enlevé des spires ... et voici ce que ça donne pour une inductance de 1mH :


Gamme GO, bobine de 1 mH
(Pour faire les mesures, j'ai utilisé une bobine primaire provisoire, une réalisée pendant les essais précédents)

On voit que la courbe rouge est "limite" en bas de gamme ... il faut diminuer l'inductance en enlevant encore des spires :


Gamme GO, bobine de 0,85 mH

Voilà, c'est mieux. Mais il faudrait encore enlever des spires. Bon, comme cette bobine est en nid d'abeilles et qu'il n'y a pas de support dans le boitier pour la maintenir correctement, je préfère réaliser cette bobine en fonds de panier.

L'inductance importante impose d'en utiliser 2 couplés. L'avantage est qu'on peut régler l'inductance en changeant le couplage, c'est-à-dire la distance des 2 galettes.
J'ai donc fait deux galettes de 64 spires de fil émaillé de 0,315 :


Une des galettes de 270 µH environ

Assemblées en série, j'ai mesuré leur inductance totale, selon leur couplage :
- non couplées : L = 540 µH
- espacées de 3 mm : L = 950 µH
- espacées de 6 mm : L = 890 µH
- espacées de 9 mm : L = 840 µH
- espacées de 12 mm : L = 790 µH
- espacées de 18 mm : L = 725 µH

Comme on peut le voir, l'inductance cherchée (600-700µH) imposerait d'éloigner trop les 2 galettes. Or la boite de la bobine a une épaisseur intérieure limitée ...

J'ai donc enlevé quelques spires sur chacune des galettes pour n'en garder que 55 :


Les 2 galettes de 55 spires en série. Inductance : 200µH chacune

Et j'ai refait les mesures de couplage :
- non couplées : L = 400 µH
- espacées de 3 mm : L = 690 µH
- espacées de 6 mm : L = 640 µH
- espacées de 9 mm : L = 600 µH
- espacées de 12 mm : L = 565 µH
- espacées de 18 mm : L = 520 µH

Voilà, c'est déjà mieux. Je vais m'en tenir à un espacement de 6 mm, soit une inductance de 640µH.




Une entretoise de 3 mm au fond de la boite surélèvera la première galette




Une entretoise de 6 mm est insérée entre les 2 galettes





Les galettes (et l'entretoise centrale) sont insérées dans la boite, puis raccordées

Pour la bobine primaire définitive, j'ai réalisé une autre galette :


Galette primaire de 120 spires de 2/10. Inductance = 1 mH environ




Raccordement de la galette primaire

Passons aux mesures :


Gamme GO, bobine 110T

Parfait ! Notez la concordance des 2 courbes verte et rouge : on a presque un alignement parfait ...
La bobine de la gamme GO est OK !


Finitions

Il n'y a plus qu'à refermer les boites et à changer les étiquettes :


Les 2 bobines d'antenne terminées

Voilà, je pense que le circuit d'entrée et par conséquent tout l'étage convertisseur est ok :


Installation des 2 bobines (48R et 110T) et de la bigrille pour la suite des essais ....




Remarquez l'orthogonalité des 2 bobines !



18. Amplificateur F.I. (fréquence intermédiaire)

Support

Avant de commencer, et pour faciliter le travail suivant sans risquer d'abimer quoique ce soit (en particulier les lampes), j'ai confectionné un support rapide qui va me permettre de retourner le châssis :



Le support en bois fixé au châssis

Comme points de fixation, j'ai utilisé les petites équerres en laiton qui retenaient les planchettes de fermeture.
Le support est formé de 4 montants (1) servant de pieds, entretoisés dans la largeur par 2 rondins (2) et dans la longueur par 2 tasseaux (3).
L'ensemble est suffisamment rigide, et stable car j'ai écarté un peu les montants de leur position verticale.

Le retournement est facile et permet d'accéder au câblage pour les mesures électriques :


Vue du côté de la FI, détection et BF




Vue du côté du transfo BF, des condos de découplage, de la réaction et de la bigrille convertisseuse


Pile de polarisation


La pile de polarisation est complètement morte. En plus, elle a coulé et a détruit une des pattes la supportant. Il faut donc en refaire une ...


Le matériel nécessaire
1 : l'ancienne pile
2 : les 2 pièces que j'ai imprimées. Assemblées, elles forment le boitier de pile
3 : un support pour 2 piles (mais je n'en installe qu'une seule car la tension ne doit pas dépasser 1,5V comme indiqué sur la doc)
4 : visserie nécessaire




Soudage de 2 fils, un sur chacune des vis (M4x12)




Insertion des vis dans les demi-boitiers et serrage à l'aide d'un écrou M4





Soudage des fils sur le support de piles. Le fil "-" est soudé sur un des plots de la prise, le fil "+" est soudé sur le point commun des 2 logements de piles




Insertion d'une pile dans le support




Fermeture en rapprochant les 2 demi-boitiers




Blocage par 2 petits morceaux de cure-dents




Du chatterton noir assez large est utilisé pour finir




La nouvelle pile devant l'ancienne
Même s'il faudra enelever le chatterton et en remettre ensuite, cette pile est maintenant remplaçable par une pile moderne !


Il faut aussi refabriquer une patte. J'ai utilisé du clinquant de 0,5 mm doublé :


A gauche, la nouvelle patte

Le problème d'origine était que l'isolation de la visserie de maintient par rapport à la planche faisant office de châssis n'était pas parfaite. Pour éviter le même problème, j'utilise des rondelles épaulées en plastique :


Montage à blanc montrant l'empilement (on a la même chose de l'autre côté de l'écrou

Il a fallu aussi lamer la planche afin que les rondelles épaulées puissent s'encastrer :



Montage des pattes




La pile est fixée grâce aux écrous moletés que l'on peut serrer à la main




J'ai repéré en rouge le pôle positif de la pile (sur l'écrou moleté et sur le châssis)

Petite vérification : u nvoltmètre pour voir si la polarisation "arrive" aux lampes de l'étage FI :


Entourés en jaune : la grille d'une des lampes et la "masse". On a bien -1,5V !


Essais : mesures intermédiaires


On peut maintenant installer les 2 bigrilles rouges :


Attention, les 2 bigrilles rouges sont de types différents (R67 et R73), et elles ont leur place attitrée en plus !


Pour procéder aux essais de l'ampli FI seul, il faut enlever la bigrille convertisseuse (L1) et aussi éventuellement le transfo oscillateur (T2), bien que ce ne soit pas nécessaire :



Ensuite, il faut injecter à l'entrée de l'ampli FI un signal sinusoïdal issu d'un générateur dont la fréquence sera de l'ordre de quelques dizaines de kHz, enfin de connecter un oscilloscope à différents points de l'ampli.
Voici sur le schéma de l'amplificateur FI le point d'injection et les points de mesure :


Ampli FI : points d'injection et de mesure

L'entrée réelle de l'ampli est bien le point noté "E". Attention, il faut intercaler un condo entre le générateur et ce point car celui-ci est porté à un potentiel de l'ordre de 40V qui pourrait être destructeur (pour le générateur).
La valeur de ce condo n'est pas critique, quelques nF conviennent. On peut aussi, par la suite, intercaler une résistance de l'ordre de 100kohm si on veut vraiment affaiblir le signal d'entrée car on verra que le gain total de l'ampli est assez élevé !
Les points de test s'échelonnent de l'entrée vers la sortie : grille puis anode des 2 lampes, enfin sortie détection.

Pour chaque mesure, j'ai cherché le maximum d'amplitude en retouchant la fréquence du générateur. Je pense que vu l'usage de 2 lampes écran (les bigrilles rouges sont des lampes écran) qui procurent chacune un bon gain, le constructeur en a profité pour décaler les circuits accordés afin d'obtenir une réponse assez large.
J'avoue que je ne suis pas sûr de cela, mais d'habitude, une seule lampe écran suffisait (une A442 par la suite) et dans ce cas, les circuits accordés l'étaient à la même fréquence. Là, dans le cas présent la présence de ces 2 lampes ne peuvent s'expliquer que par l'utilisation de circuits décalés.

Bref, voici les mesures en oscillogrammes :


Circuit d'entrée
Ce circuit semble accordé sur 67,5 kHz. A la résonance, il procure un gain de l'ordre de 3.




Premier étage (L2)
La fréquence de résonance est un peu plus haute (68,3kHz) ce qui semble montrer que le circuit S9/C4/C5 est accordé sur une fréquence de l'ordre de 69kHz.
Notez que le gain de cet étage est de l'ordre de 63.




Premier étage + liaison à L3
A la même fréquence, le gain est plus faible (52) ce qui veut dire sûrement que S10/C6 n'est pas acordé à la même fréquence.




Les 2 étages L2 + L3
Le gain est alors énorme. J'ai donc inséré une résistance dans l'entrée (comme indiqué ci-dessus) et je me suis arrangé pour avoir une amplitude sur l'anode de L2 (trace du bas, point 2) qui ne fasse pas saturer la lampe L3.
Le gain de l'étage est de l'ordre de ... 120 à 68 kHz. Comme le gain de l'étage 1 a été mesuré à 63, on a un gain total de l'ordre de 7500




Ensemble de l'ampli
La fréquence correspondant alors au maximum d'amplitude en sortie se situe plutôt entre 69 et 70 kHz. On a alors un gain de l'étage 2 complet (y compris le secondaire détection) de 85 environ.




Essais : réponse en fréquence


Cet essai consiste à mesurer l'amplitude de sortie pour une fréquence différente, voisine de la résonance. J'ai fait quelques mesures, entre 60 et 76 kHz :
Bien sûr, je n'ai pas touché à l'amplitude du signal injecté.


A 60 kHz, l'amplitude est de 14V




A 62 kHz, l'amplitude est de 80V




A 64 kHz, l'amplitude est de 120V




A 66 kHz, l'amplitude est de 145V




A 68 kHz, l'amplitude est de 165V




A 70 kHz, l'amplitude est de 175V




A 72 kHz, l'amplitude est de 145V




A 74 kHz, l'amplitude est de 80V




A 76 kHz, l'amplitude est de 24V

Si on trace l'amplitude relative (en dB) en fonction de la fréquence, voilà ce que ça donne :


Réponse en fréquence de l'ampli FI
On peut sur le graphique mesurer la bande passante à 3dB : 64-73kHz (environ), soit une largeur de bande de 9kHz. Ce qui est tout à fait cohérent avec l'hypothèse de l'utilisation de circuits décalés (et des 2 lampes écran)


Essais : action de la polarisation


Les essais précédents ont été faits avec un réglage de la polarisation de -0,7V, correspondant au maximum de gain (commande tournée presque à fond dans le sens horaire).
Si maintenant, on règle la commande de gain FI au minimum (à fond dans le sens trigo), la polarisation est alors de +2,0V (car la tension de chauffage avait été réglée à 3,6V pour "économiser" les bigrilles rouges !), on obtient :


L'amplitude passe de 175V à 65V (soit un rapport de 1/3 environ)
Autrement dit, la commande permet d'ajuster le gain FI dans un rapport 3 seulement. Ce n'est donc pas à proprement parler un réglage d'amplitude du signal détecté (donc du volume sonore), mais plutôt d'un ajustage de la sensibilité.
Il est possible aussi que ce ne soit qu'une sorte de compensation de l'usure des bigrilles rouges, je verrai cela lors des essais de réception ....



19. Essai de réception HF

Cet essai consiste à injecter un signal HF compris dans la bande GO (donc 150 à 300 kHz par exemple) et à visualiser le signal au niveau de la détection, mais sans installer la détectrice pour l'instant :



Le générateur Metrix fournit le signal HF que je connecte sur l'entrée cadre et la masse




La sonde de l'oscillo est connectée sur la grille de la triode détectrice L4

J'alimente le récepteur ....


Elle éclaire bien, la R67 !

Voyons le signal sur la grille de la détectrice, une fois les CV accordés à la fréquence du générateur :


Joli signal à 67kHz. Et l'amplitude est énorme (avec nettement moins que 1mV en entrée HF)

En injectant un sigal modulé, on obtient :



Bien, cet essai est concluant, bien que j'ai remarqué une tendance à l'accrochage FI.
J'ai essayé de voir si je ne pouvais pas y remédier, mais à cette fréquence (70kHz environ), pas évident d'incriminer un couplage par rayonnement , j'ai donc essayé de voir du côté des découplages, mais bon, le condo sur le +80 a été changé et puis je ne peux pas remettre en cause le câblage d'origine. J'avoue être un peu désarmé devant ce problème .... Je vais donc continuer l'essai de réception, quitte à revenir plus tard sur ce problème



20. Récepteur complet

Pour tester le récepteur complet, il faut :


Installer une triode détectrice et une pentode BF (ici un ersatz AL51 à base de 3Q5)




Brancher un HP haute impédance sur les bornes prévues (ici un HP basse impédance + transfo )




Brancher une antenne sur la douille rouge (entrée 2 du transfo T1)

La terre est connectée directement sur la douille -HT au niveau de l'alim de labo.
En réglant le CV de syntonisation, je reçois fort et clair RTL. C'est à peu près tout ce qu'on peut recevoir (avec la BBC) en GO.
Le gain FI énorme fait que je suis obligé de régler RH2 au minimum et de baisser RH1 à 7 afin de diminuer le chauffage des lampes !
J'ai même essayé de remplacer L3 par un condo de 100 pF :


L3 enlevée, le condo relié entre sa grille G et son anode A

Et dans ces conditions, on reçoit encore très bien, en augmentant RH2 raisonnablement.
L'accrochage FI déjà observé n'est en fait pas trop gênant; on entend bien des piouiiii lorsqu'on est proche de la station (comme avec une détectrice à réaction), qui disparaissent à l'accord parfait. Mais est-ce vraiment l'accrochage FI ou bien la bigrille L1 qui fait des seinnes ...
Toujours est-il que ce n'est pas gênant du tout. Sans L3 (et avec le condo donc), ce phénomène disparait.
On pourrait donc imaginer que pour un fonctionnement normal on remplace L3 par un bouchon contenant un condo, et que L3 ne serait installée que pour recevoir des stations lointaines.

Bien, je laisse comme ça. Il ne me reste plus qu'à procéder aux finitions (essais avec l'alim du poste, remplacement des ampoules cadrans, repose dans le coffret ...)





A suivre : finitions